Chapitre VILa première partie de leur voyage se passa dans une disposition mélancolique qui leur convenait trop bien pour être un sentiment pénible ; mais en avançant dans la contrée qu’elles devaient habiter, un intérêt, une curiosité bien naturelle surmonta leur tristesse, et la vue de la charmante vallée de Barton, la changea presque en gaîté. C’est un pays cultivé, agréable, bien boisé, et riche en beaux pâturages. Après l’avoir traversé pendant un mille, elles arrivèrent à leur maison : une petite cour gazonnée la séparait du chemin ; une jolie porte à clairevoie en fermait l’entrée. La maison, à laquelle sir Georges avait donné le nom trop modeste de Chaumière, n’était ni grande ni ornée, mais commode et bien arrangée ; le bâtiment régulier, le toit point couvert en chaume, mais en b