IILe lendemain, à sept heures passées, Razoumikhine se réveilla en proie à des soucis qui, jusqu’alors, n’avaient jamais troublé son existence. Il se rappela tous les incidents de la soirée et comprit qu’il avait subi une impression bien différente de toutes celles qu’il avait pu éprouver précédemment. Il sentait en même temps que le rêve qui avait traversé sa tête était irréalisable au plus haut point. Cette chimère lui parut même tellement absurde qu’il eut honte d’y songer. Aussi se hâta-t-il de passer aux autres questions, plus pratiques celles-ci, que lui avait en quelque sorte léguées la maudite journée de la veille. Ce qui le désolait le plus, c’était de s’être montré hier sous les dehors d’un « goujat ». Non seulement on l’avait vu ivre, mais de plus, abusant de l’avantage que sa