j'arrive pas à t'oublier

Musique en à casser les tympans, l’odeur de l’alcool et de la cloque qui lui donnait de la gerbe, de la danse qui était pire que du streep-tease, des touchés flagrants et des cris hystériques de toutes ces personnes qui avaient abusé de l’alcool, tout cela était ce que Sofia détestait le plus et c’était la raison pour laquelle tout ce qui était soirée, elle n’aimait pas mais c’était sans compter sur ses parents qui trouvaient qu’elle était très solitaire et que ce n’était pas en restant seule de la sorte qu’elle allait se lier d’amitié avec quiconque. C’était certes vrai mais elle n’avait pas vraiment besoin d’amie vu que personne ne supportait son mode de vie, c’est-à-dire une fille qui ne connaissait que son cahier et rien d’autre. -tu veux un verre ma belle ? tu es trop coincée et tu es en dernière année au lycée, tu ferais mieux d’apprendre un peu plus sur la vie. Elle aurait pu avoir mal mais elle encaissait ce genre de coup chaque jour et ce n’était plus vraiment touchant pour elle. Elle hocha négativement la tête pour lui signifier qu’elle ne voulait pas mais c’était sans compter sur ce Darren qui voulait à tout prix la forcer à boire. -tu n’as pas compris ce qu’elle a dit Darren, casses-toi maintenant. Elle fait ce qu’elle veut et ce n’est pas pour toi qu’elle est venue à cette soirée. C’était Périne qui venait de répliquer pour elle. Elle la gratifia d’un sourire et prit le chemin de la porte. La pression était de trop dans cette pièce et elle ne pouvait plus rester. De l’air frais était ce dont elle avait besoin. Elle n’avait pas arrêté de regarder sa montre toute les cinq minutes depuis qu’elle était arrivée et son père lui avait promis de la ramener à onze heures du soir. Il ne restait plus qu’une heure pour qu’il vienne mais elle ne voulait pas rester alors, elle commença à s’en aller lorsqu’une main se posa sur la sienne. -tu ne vas pas me dire que c’est tellement insupportable au point où tu vas partir Sofia. -je n’en peux plus de rester là Périne. Je vais rentrer en plus, c’est sur une grande route alors je ne risque rien du tout. tu peux retourner à l’intérieur sans crainte. -tu me laisses un message quand tu arrives. Elle hocha la tête et s’en alla. La route était déserte mais elle n’avait aucun souci à se faire car les lampadaires éclairaient la route. Lorsqu’elle arriva sur l’entrée d’une ruelle. Elle se stoppa nette en se demandant quel serait le meilleur chemin à prendre. Cette ruelle lui permettait d’arriver très vite mais c’était une ruelle sombre. Elle ne voulait plus rester longtemps dehors alors, elle décida de serrer son cœur et d’y aller. A une certaine distance, elle entendit des tirs et s’immobilisa sur place et morte de trouille. Elle était au milieu de du chemin ne sachant pas si elle allait continuer ou faire chemin à rebours. Lorsqu’un corps massif entra en contact avec le sien, elle cria sans retenu et sans tarder, une main se plaqua contre sa bouche pour éviter qu’un autre son ne sorte. Elle fut ramenée à torse dur qui la fit frissonner et étrangement, ce n’était pas un mauvais frisson. Ce dernier commença à faire battre son cœur et elle se sentit mal à l’idée de penser qu’elle allait certainement mourir au milieu de cette fusillade alors qu’elle ressentait bien des choses pour ce mec qui la gardait prisonnière de son torse dur. Lorsqu’elle le sentit la relâcher sans ménagement, elle comprit qu’il venait d’encaisser une balle et sa chaine s’était elle aussi coupée car elle d’état accrochée à la manche du pull de cet homme. Tout était dans le noir et elle ne le voyait pas et pourtant, malgré sa douleur, il avait tout fait pour la repérer. -ça va ? demanda cette voix. Elle savait que ce n’était pas sa voix originale vu le son que ça émettait il avait certainement mis un casque qui modifiait sa voix et qui permettait qu’il ne se fasse pas reconnaitre. Elle ne savait même pas quoi lui répondre à ce moment et dire que ça allait bien serait faux. Elle savait que la prochaine balle serait la sienne. -tu vas rentrer sur tes pas car ils arrivent par ici. Je ne pourrais pas te raccompagner et soit prudente. -non ! claqua-t-elle sans comprendre pourquoi elle répondait aussi excessivement. -non ? lui demanda l’homme. Si seulement c’était sous de la lumière, il pouvait voir combien elle rougissait et heureusement. Elle le sentit se lever et lorsqu’il fut sur pied, il prit sa main et il la releva à son tour. Il commença à marcher et elle à son côté. Le bruit des tirs fusait encore et dire qu’elle n’avait pas peur se rait faux. Lorsqu’elle vit le bout de la route éclairée, elle sentit un soulagement s’emparer d’elle. Il relâcha sa main pour lui signifier qu’elle allait continuer seule. -mer… merci. -ça aura de la valeur que si tu arrives chez toi en vie. Elle se rendit compte qu’il avait parfaitement raison. Elle ne savait pas comment elle allait faire. Retourner à la soirée pour attendre son père ou rentrer comme elle l’avait décidé. Elle en voulait à ses parents qui l’avaient forcé à y aller parce que pour eux, il fallait qu’elle fasse aussi les choses de son âge. Elle se souvenait bien de ce qui s’était passé lorsqu’elle avait quinze ans, ce qui lui avait coûté une année scolaire et pourtant, on l’avait encore envoyé faire de la fête. Elle décida de rentrer chez elle toute seule et à pied. Elle connaissait les risques à cette heure de la nuit et si elle avait échappé une fois grâce à cet homme, elle pouvait encore échapper grâce à un autre et c’était comme ça. Lorsqu’elle finit par arriver chez elle, elle vit sa mère qui n’avait pas cessé d’arpenter la pièce. Elle passa près d’elle et lorsqu’elle voulut la prendre dans ses bras, elle esquiva. -mais bon sang Sofia il se passe quoi ? ton père m’a appelé, il est arrivé à cette fête et tu n’y étais plus. Périne a dit que tu étais partie. Pourquoi veux-tu faire ton caprice d’ado ? -mon caprice d’ado sérieusement ? je te signale que c’est de votre faute si j’y suis allée car ça ne vous pose pas problème de me rappeler à chaque fois que je suis une fille coincée et par votre faute, je me suis retrouvée au milieu d’une fusillade. Je ne veux pas en parler maman et je voudrais que tu respectes cela. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et monta dans sa chambre. lorsqu’elle se coucha dans son lit, elle se mit à penser à ce torse dur et surtout à cette sensation qu’elle avait ressenti avec cet homme. Si seulement elle pouvait le revoir, elle voulait le revoir.