Une semaine s’écoula : Berthe n’interrogeait pas M. des Tournels ; elle savait qu’il n’oubliait rien, il suffisait qu’ils se fussent expliqués. Un soir il pria les deux sœurs de s’habiller pour aller aux Italiens. C’est la première fois qu’elles y retournaient depuis que leur mère n’existait plus. Berthe sentit ce qui devait se passer dans le cœur de son père. Un de ces élans qui la rendaient irrésistible la jeta dans ses bras. – Si vous voulez, nous n’irons pas, dit-elle ; Lucile et moi, nous n’y tenons plus. M. des Tournels la serra sur son cœur. – Il est de mon devoir de ne vous priver en rien des plaisirs de votre âge… Nous parlerons d’elle ensemble au retour, répondit-il. M. des Tournels et ses deux filles occupaient la loge qu’ils avaient toujours eue. On jouait la Gazza ladra. L