Mes fréquentes absences aux heures où j’avais l’habitude de recevoir Larrieux, et surtout mon refus formel d’être désormais sur un autre pied avec lui que sur celui de l’amitié, lui inspirèrent un accès de jalousie mieux fondé, je l’avoue, qu’aucun de ceux qu’il eût ressentis. Un soir que j’allais aux Carmélites dans l’intention de m’en échapper par l’autre issue, je m’aperçus qu’il me suivait, et je compris qu’il serait désormais presque impossible de lui cacher mes courses nocturnes. Je pris donc le parti d’aller publiquement au théâtre. J’acquis peu à peu l’hypocrisie nécessaire pour renfermer mes impressions, et d’ailleurs je me mis à professer hautement pour Hippolyte Clairon une admiration qui pouvait donner le change sur mes véritables sentiments. J’étais désormais plus gênée ; forc