Plusieurs semaines se passèrent dans cette incertitude. Le comte ne pouvait rallumer son amour, sans cesse prêt à s’éteindre, qu’au feu de la jalousie. Dès qu’il se trouvait seul avec sa maîtresse, il regrettait de ne l’avoir pas quittée lorsqu’elle le lui avait offert. Alors il ramenait son rival auprès d’elle, espérant qu’une autre affection consolerait Metella et la rendrait complice de son parjure. Mais dès qu’il lui semblait voir Olivier gagner du terrain sur lui, sa vanité blessée et sans doute un reste d’amour pour lady Mowbray le rejetaient dans de violents accès de fureur. Il ne sentait le prix de sa maîtresse qu’autant qu’elle lui était disputée. Olivier comprit le caractère du comte et sa situation d’esprit. Il vit qu’il disputerait le cœur de Metella tant qu’il aurait un rival