Bon c'était donc décidé, je ferais ce maudit voyage et j'en profiterais à fond ! Je rentrerais prendre soin de ma famille et mes chevaux. Voilà ! Et j'allais en profiter dès ce soir ! S’il se pavanait avec sa rousse, je n'allais pas rester sur le banc de touche. Je pouvais très bien m'amuser. Je me redressais alors, réfléchissant à vive allure. Avais-je emporté ma robe rouge ? Une des seules qui noyait juste tous mes défauts pour ne montrer que ce que je voulais. Je parle de LA robe rouge...
C'est une fois le contenu de ma valise au sol que je la trouvais, un peu déplier, mais rien de définitif. C'était parfait ! Était-il trop tard pour envisager l'homme de la réception ? Certes il lui manquait une dent, mais moi j'étais bien au troisième sous-sol de la dépression ! Il pourrait au moins m'apporter de quoi me changer les idées ! Il n'avait pas l'air antipathique après tout.
Il était à peine dix-neuf heures quand je descendais les escaliers vêtus de ma fameuse robe. J'étais contente de m'être contenu au niveau des larmes, car je n'avais ainsi pas de stigmate sous les yeux. J'étais comme je le voulais ! Les fines bretelles de ma robe descendaient indécemment le long de mon dos, le laissant à la vue de tous tandis le tissu semble caché des trésors devant. Les suggérant simplement. Mi-longue, elle laissait voir mes genoux qui malgré les travaux au Ranch me restaient fins, même si j'étais sans doute plus grande que la plupart des femmes. J'avais aussi pour l'occasion laissaient mes cheveux faire leurs propres choix, comme à l'accoutumée, mais j'avais fait un effort de maquillage bien que cela restait sobre. Je me trouvais belle sans l'ombre d'un doute. Ou du moins pas trop mal ! En tout cas si le réceptionniste m'avait trouvé à son gout ce matin, il me fondrait entre les doigts maintenant !
Mais un coup d'oeil au bureau m'apprit qu'il n'était plus là et je me sentis stupide d'avoir envisagé qu'il soit resté là toute la journée. Cela devait faire bien longtemps qu'il avait fini son service. Mais tant pis, si ce n’était pas lui ce serait un autre ! je n'allais pas laisser batifoler mon roi avec sa reine sans que je ne lui rende la monnaie de sa pièce. Bien qu'il ne sache rien de mes caprices mentaux.
Je me réprimandais mentalement, pas question de me laisser abattre ce soir, je voulais être celle dont on parlerait ! Je n'aimais vraiment pas être au centre de l'attention, c'était loin d'être mon habitude, mais dans ma fierté mal placée, j'avais besoin de me sentir spécial, quitte à faire des jalouses. Me souvenant de l'affiche annonçant une soirée dansante au Bar que j'avais adoré, je me mis en route, ignorant la morsure pourtant inquiétante du froid. Je ne pensais réellement pas le revoir sur place, par contre l'idée d'exorciser l'endroit me plaisait et comme le matin même, j'arrivais bien vite à destination.
Totalement différente du matin l'ambiance semblait volcanique. C’était pile-poil ce que je voulais ! Bien décider j'entrais en scène, attirant de nombreux regards que je devinais aussi seul que moi bien qu'à présent, nous l'étions à des dimensions différentes. Je balayais la pièce pleine à craquer d'un regard appréciateur, laissant cette version de moi, véritable ennemie de la femme, aux commandes. Je me demandais cependant comment trouver mon bonheur au masculin quand je le vis.
Son sourire était le même que ce matin, et le réceptionniste me faisait de grands signes auxquels je répondis de suite par un signe de tête. Je n'avais pas eu à chercher longtemps ! Je m'avançais vers lui, m'attendais a devoir me faufiler, mais au contraire la gente masculine me laissait passer en me dévorant des yeux. J'étais réellement sans pitié !
- Bonsoir ! Je n’ai pas eu l'occase de me présenter ce matin, cuis Gareth. Et toi à part jolie ?
- Je m'appelle Amerlyin. Enchantée Gareth.
Je lui lançais un sourire charmeur destiner a lui faire perdre un peu de sa superbe de tombeur, mais il n'en fut rien. Je me promis de le mettre à genou avant la fin de la soirée, mais il entama la conversation. J'avais pensé qu'il allait vite me sortir trois phrases et demie de dragueur du dimanche a la seconde, mais il n'en fut rien, mieux il était intéressant. Je m'en laisserais presque attendrir !
- Bon alors tu viens d'où ? demanda-t-il au bout d'un moment.
Cela devait faire une bonne heure que nous discutions et je m'amusais réellement. Gareth était simple, certes, mais intelligent. Il aimait lire un peu, et sa vie toute simple de réceptionniste lui suffisait. J'aimais ce côté la chez lui, ne ne cherchant pas a regardé ce qui se passait de mieux dans la vie des autres. IL n'avait pas la même manière de parler, j'en déduisais donc qu'il prenait son travail au sérieux. Bref c'était un homme que j'aurais pu envisager si ma vie n'avait pas diamétralement changé. Cela aurait été plus simple si je m’étais lié d'un type comme lui...
- Tu ne veux pas danser ? éludai je
Je n'avais pas du tout envie de parler de moi, au contraire ! Je voulais en savoir plus sur lui, cela m'aiderait à coup sûr à mettre ma merdique situation de côté. Juste, oubliez-moi !
- Oula chais pas trop faire moi, tu sais
- Aller ce n'est pas grave !
J'attrapais sa main et parmi les gens qui s'agglutinaient je tentais un passage forcé. Étrangement, maintenant que j'étais accompagné, on me laissait en paix ! En chemin j'aperçus le barman de ce matin qui semblait bien occupé, mais heureusement pour lui il n'était pas seul derrière le comptoir. Je n'en fis de toute façon pas grand cas et me retourna vers Gareth, m'approchant audacieusement de lui. J'aurais pensé le voir en difficulté, mais il ne le montra pas. Mais cela ne me dérangeais pas, c'est un peu comme ci nous étions connectés par notre indifférence...
Je gardais une distance certaine, autant que possible, et je me laissais réellement aller au rythme de la chanson que je connaissais par coeur. C'était la chanson populaire par excellence partout sur le continent ! Je me sentais enfin un peu moins emprisonné par moi-même quand la réalité me happa d'une manière bien cruelle. Il était là... Je le savais, car je frissonnais sans avoir froid.
Cela me semblait illogique comme explication, mais c'était pourtant la manière la plus simple pour moi d'expliquer. C'était aussi très étrange de pouvoir localiser une personne rien qu'en écoutant le flot de sensation incongru qu'elle faisait naitre en vous, mais c'était pourtant mon cas. Je le savais là, plus loin derrière moi, comme une certitude gravé au fer rouge. Mais je me refusais de me retourner. J'étais presque persuadé que j'allais encore tombé, et cette fois-ci cela allait itère de si haut, que je n'étais pas sure de pouvoir me relever. Mon coeur allait éclater en mille morceaux avant même d'avoir touché le sol c'était certain.
J'entendais encore la musique en arrière-fond, mais elle avait un gout différent à présent, trop criard sans doute. En aucun cas elle ne reflétait pas mes sentiments en ce moment, trop douce par rapport aux pulsations de mon palpitant qui ne semblait répondre qu'a son appel. Je voyais sans entendre Gareth bouger des lèvres un sourire confiant qui se transforma alors en inquiétude. Il fallait que je me ressaisisse ! Je me plaquais alors littéralement sur le pauvre réceptionniste qui avait sans doute du mal à suivre mes changements d'humeur. Il ne sembla pas réellement comprendre ni profiter, me jetant un simple regard suspicieux.
- Tu vas bien ? me glissa-t-il à l'oreille
Je relevai alors mon regard dans l'idée de me plonger dans le sien, mais le trait de lumière du néon qui traversait la pièce passa, attrapant mon attention et il se perdit derrière moi. Je résistai encore une fois, non je ne le regarderai pas.
- Tu veux rentrer ?
J'entendais que le jeune homme s'inquiète vraiment et je sentais qu'il était sincère dans sa demande. C'était un mec bien ! si seulement cela avait pu être lui, j'aurais mis de côté sa maudite dent et ma vie serait simple a en pourrir. Je me plongeais dans ses yeux, voulant lui répondre et le remercier, mais le néon revint dans mon champ de vision comme un train emportant cette fois ma raison avec lui. Je me retournais alors et deux prunelles aussi flambantes que désireuses me percutèrent. J'entendais les pulsations de mon cœur battre en rythme à travers tout mon corps. Je n'avais pas vraiment l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine comme c'est souvent décrit dans les foutus romans à l'eau de rose, en réalité, c'est plus comme ci je le sentais dans tout mon être, faisant vibrer chaque fibre de ma peau. Les autres devaient sans doute s'en apercevoir, il était impossible autrement. Cela devait s'entendre à des kilomètres à la ronde ! Pourtant l'ambiance presque bestiale de la fête me donnait une couverture parfaite. Mais dans tous les cas, j’étais indéniablement foutu, mon regard cimenté au sien pour une éternité sans doute. Sinora, que cela dure une éternité !
Je n'arrivais plus à réfléchir et je n'étais pas certaine de respirer encore régulièrement. Jusqu'ici, je m'étais concentrée sur mon ressenti, mais cette fois, je réussis a prêté attention a plus de détails. Je voulais en savoir plus sur lui, m'avait-il reconnu ? Quelle était son expression lorsqu'il me voyait ? Et je ne fus pas déçue ! Il me dévorait, dévastant tout sur son passage, semblant bien plus maitre de lui-même. J'avais l'impression qu'il s'attendait à tout cela, qu'il ne regrettait rien. Je lisais dans son regard étonnant qu'il me voulait sienne, aussi clairement que si j'entendais ses pensées. S’il s'attendait à ce que je joue à la petite maitresse il se trompait lourdement !
Un gouffre de frisson remonta tout du long de mon corps tandis que je le suppliai du regard. Je le supplier aussi fort que je le pouvais de disparaitre et de me laisser. Je lui en voulais tellement d'être lui. Cela aurait déjà été compliqué s’il n'était pas marié, mais la ! Il avait pris une décision pour moi et pas n'importe laquelle, tout mon avenir était basé sur son caprice. Je voulais qu'il sente ma colère, pire je voulais qu'il la maudisse autant que moi je maudissais notre relation. Je voulais qu'il ne voit à quel point rien de ce que nous étions ne me convenait et que j'étais loin d'être un petit chiot adorablement obéissante.
Je me collais alors à Gareth qui fut surpris de mon geste, mais ne se démontait pas. C'est ctout ce que je pouvais encore remarquer, mes yeux lançant encore des éclairs que j'espérais persuasifs a ses émeraudes un peu trop tentatrices. Je vis un éclat de colère traverser son visage balafré, mais il ne fit rien. Et c'était justement ça mon gros souci, il ne pouvait rien faire ! J'aurais bien poussé le vice bien plus loin, mais je n'oubliais pas le réel intérêt et respect que portait Gareth a mon bien être et je me refusais de jouer avec lui d'une quelconque façon.
- Je pense que je vais y aller. Dis je soudainement dépitée de raison.
- Attends je vais t'accompagner, tu n'as pas l'air bien
- Non je te remercie Gareth, ça ira ! Tu es un amour !
Je l'embrassais sur la joue, comme pour le remercier d'être lui. Je ne savais pas trop si j'avais vraiment eu l'intention de rentrer accompagnée d'un total inconnu ce soir-là, histoire de me défouler et de reprendre un certain pouvoir sur moi, mais j'étais par contre persuadé que l'adorable réceptionniste avait en quelque sorte sauvé les meubles. La femme qu'il aimerait aurait sans doute de la chance ! Sans doute plus que moi... Je jetai un dernier regard vers mon précieux roi et ne le vis nulle part. Tant mieux au fond. Cela ne m'apporterait sans doute rien de bon ! Je jetai un rapide coup d'oeil à ma montre qui m'annonçait 21h30. J'avais tout mon temps... J'espérais cependant fonctionner en automate jusqu'à ma chambre, mais l'air froid me fit retomber bien trop bas.
Je marchais à vive allure, soupirant d'exaspération presque à chaque pas. Je mis du temps à remarquer que l'on me suivait. Il faisait calme dehors, bien évidemment il y avait encore des gens par-ci, par-là, mais cela restait relativement désert. J'osais un coup d'oeil, mes sens en alertent et je fus incrédule de trouver mon rouquin se faisant discret à une dizaine de mètres derrière moi. Il était là, a quelque pas de moi, me fixant comme si de rien n'était. Il finit par me faire un signe, me conjurant de reprendre ma route et la je compris. C'est qu'il pensait quoi là ? Que j'allais bien sagement l'emmener dans ma chambre ? Il allait être verni. Je sentis une grimace immonde grogner sur mon visage tandis qu'a mon tour je lui montrer une ruelle qui échapper au regard des gens. Il n'était pas près de pouvoir commander le volcan d'indécision qui m'estomaquait celui-là ! Il serait carbonisé avant d'avoir ne serait ce qu'envisagé touché le fond...
Je m'arrêtais au milieu, jetant un rapide coup d'oeil pour m'assurer un peu d'intimité. Je me retournais ensuite vers lui, le fixant un peu incrédule. Mais cela ne dura pas bien longtemps. J'aurais adoré pouvoir me fâcher, le taper, l'insulter, lui montrer à quel point j'étais en colère, mais je devenais littéralement muette face a lui. Il le ne bougeait pas, ses lèvres formant une longue ligne mince tant il serrait les lèvres. Ce n'était pas juste, c'était le moment où on aurait dû se découvrir ne pas se maudire... Il finit par ouvrir la bouche, mais comme ci j'avais peur de ce qu'il pourrait dire, je lâchai d'un air posé.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Je n'attends rien de toi, je comprends parfaitement la situation dans laquelle on est. Je ne ferais rien. Alors, va-t'en !
- Mais c'est qu'elle mord !
J'étais agressive certes, mais mesurée. Mais juste entendre le son de sa voix me déstabilisa et je dus fermer les yeux un moment pour reprendre contenance. J'avais l'impression d'être sur le point de pleurer, encore, et il n'en était toujours pas question. Je finis donc par croiser les bras histoire de mettre un peu de distance entre nous bien qu'en réalité nous nous tenions assez loin l'un de l'autre.
- Calme-toi, je voulais te voir évidemment !
Je le fixai soudainement, sentant clairement mon corps trembler de colère. Saignant ou à point ? Je vous le cuisinerais à toutes les sauces ! Tout se libéra alors, ma bouche qui n'écoutait plus rien depuis un moment brula à corps perdu toute la rancœur que contenait mon cœur.
- Non, mais pour qui tu te prends ? Tu penses que tu peux te pointer comme ça et... Et quoi d'abord hein ? Tu ne t'attends pas à ce que je sois docile hein, pas question d'être ta maitresse ou quelque chose du genre ! Tu peux toujours rêver ! Je ne passerais pas ma vie dans l'ombre comme ça !
Ça sortait à n'en plus finir, lui m'écoutant en silence au début puis soupira d'un air blasé et impatient. Il s'approcha alors et releva mon menton pour me regarder d'un air inquisiteur qui me faisait sentir toute petite. Je mesurais 1.75m et je m'estimais donc assez grande, mais il était indéniablement bien plus que moi. Je ne trouvais plus mes mots et les derniers s'estompèrent dans l'oubli tandis que je sentais son odeur boisée pour la première fois. J'avais tellement l'impression de tomber que je m'accrochais automatiquement à son bras, serrant sa manche aussi fort que je le pouvais, tétanisé à l'idée de le voir disparaitre dans un courant d'air poussiéreux. A contrario de ma tirade, mon corps lui semblait parfaitement quémander plus...
- Je veux te parler, c'est foutrement possible d'avoir une audience avec Votre Altesse ?
- Elle est bien bonne celle-là...
- Tu es à quel Hotel alors ?
- Arrête de croire que tu vas...
- Ah non, ne t'y remets pas ! Crache le morceau.
Je sentais parfaitement son impatience presque contenu et je n'avais foutrement pas le projet de satisfaire ses désirs ! Même si mes nerfs tentaient de me convaincre par tous les moyens...
- Je suis à l'Hotel Higiss ! en soupirant malgré tout
- Parfait ! On y va.
- Tu rêves Aksel !
Je ne sais pas si c'était le fait que j'utilisais son prénom pour la première fois ou si j'avais été un peu trop agressive, mais il ne répondit pas. Je sentais par contre son pouce sur ma joue, caressant soudainement mes lèvres. Il semblait si abrupt et pourtant ses gestes mesuraient de retenue. C'était si tranchant et reposant et j'aimais instantanément cela chez lui. Il approcha son visage du mien, je le voyais très clairement, le peu d'éclat de l'une qui descendait ici s'harmonisant avec son visage. Son pouce balayait encore ma bouche, semblant y laisser une trace écarlate sur son passage. Mais ce n'était rien par rapport à l'intensité que je percevais sans mal dans ses deux émeraudes qui brillaient ardemment à la lueur du clair de la lune. Je voulais tellement qu'il m'embrasse que mes lèvres s'entrouvrirent d'elles-mêmes, comme un appel aux armes muet, mais explicite. Mais ma supplication resta sans réponse. Il posa alors son front contre le mien, arrachant nos regards aimantés avec douleur.
- Il faut vraiment qu'on parle.
Je le tenais toujours par le bras et son front touchait toujours le mien. Mais j'avais l'impression que nous étions à présent à des années-lumière l'un de l'autre. C'était assez dur. J'avais déjà eu l'impression d'être incomprise par une personne, mais j'apprenais assez durement que lorsqu'il s'agissait d'Aksel, cette sensation était douloureuse. Je fis attention à prendre une bouffée d'air, me rendant compte que mes poumons en réclamaient. Je ne trouvais plus mes mots, juste anéantie par cette incompréhension.
- Il n’est pas question que je te laisse partir sans ça
-Allons y alors, dis je soudainement douce
Je n'avais pas l'impression de céder, mais juste celle de me montrer raisonnable. Il devait avoir raison, nous avions incontestablement besoin de mettre les choses au point. Que tout soit clair avant de reprendre notre route. Il y avait bien des choses sur lesquelles nous n'avions pas de contrôle, mais nous avions au moins le devoir de nous montrer honnêtes 'un envers l'autre. Sans doute était-ce même utile pour tourner la page ! Il sourit alors, les yeux toujours clos et se redressa. Oui il était vraiment plus grand que moi.
- Ne cherche pas à me semer, je serais capable de retourner tous les hôtels de la ville !
- Arrête tes bêtises, on y va.
Je lui souris tandis qu'il s'éloignait. Nous allions devoir rester à distance histoire de ne pas nous faire remarquer. Je prenais aussi conscience alors que je n'avais pas eu froid durant tout notre échange. Ce devait être l'effet Âme soeur ! C'était vraiment grisant et génial pour les autres, mais dans mon cas, j'avais le sentiment que je devrais plutôt m'habituer à avoir froid...