CHAPITRE II M. Godfrey suivit de près l’annonce de son nom faite par le domestique ; il agit ainsi du reste en toute chose, il arrive toujours juste à temps ! Il ne marchait pas sur les talons du domestique, ce qui nous eût désagréablement surpris ; il n’était pas assez éloigné pour donner l’ennui d’une porte ouverte et d’un arrêt dans la conversation. C’est dans la stricte observation des devoirs de la vie journalière que se montre le parfait chrétien ; cet excellent homme était vraiment complet. « Allez prévenir miss Verinder, dit ma tante au domestique, que M. Ablewhite est ici. » Nous demandâmes toutes deux à M. Godfrey s’il se sentait un peu remis, et si sa santé ne souffrait pas trop de la terrible secousse qu’il venait de subir ; avec son tact exquis, il trouva moyen de nous rép