Anyway... My Name is Safia

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                                                                                   Point de vue Safia :

20 juin, France...

                                                                                                                                                                       34 c°

Je suis à la fois stressée et surexcitée. C'est la toute première fois que je prends l'avion. Je vais enfin quitter ce village français tout nul. J'ai failli crevé d'ennui ces 10 dernières années. De tous les orphelinat du monde je suis tombée sur le plus reclus de la société.

Mais maintenant je suis libre et c'est le plus important. Dire que j'ai dû attendre d'avoir 10 ans pour avoir le droit de quitter cet établissement de malheur. Je me coltine les pestes depuis mes 9 ans quand même. J'espère ne plus les revoir de toute ma vie. Je mérite mieux comme avenir et j'ai pas envie qu'elles me pourrissent mon futur. J'ai enfin droit à un nouveau départ.

C'est pour ça que j'ai décidé de voyager. Pour cet été je compte me rendre aux États-Unis, je veux faire un petit tour à Miami pour la plage et à Los Angeles, puis prendre un vol pour la Colombie. J'avoue que je ne parle pas un mot d'espagnol, quoique je connais les musiques de Violetta par cœur donc ça pourrait faire l'affaire.

Pourquoi la Colombie ? Ma mère était colombienne. Peut être que si je retourne dans son pays d'origine je pourrai en apprendre plus sur elle. Avant mes 9 ans j'ai toujours vécu qu'avec ma mère et ma grande sœur, et la veille de mon anniversaire elles sont mortes. Je me dis que peut être ce voyage me permettra de me rapprocher de ma mère d'une façon ou d'une autre.

Je n'ai jamais connu mon père malheureusement. Ma mère m'a toujours dit qu'il était mort au combat. Il était dans la marine. Je n'ai jamais connu ma famille maternelle et encore moins ma famille paternelle. Qui sait peut être que je vais rencontrer au moins un parent de ma mère. 

J'ai tellement hâte de prendre mon envole. Assise sur mon lit, mon amie Jourii (une syrienne) vérifie si j'ai bien mis toutes mes affaires. Ça fait déjà 10 ans qu'on est amie. Dire qu'on va se quitter tout un été. Jourii a décidé de faire un tour en Corée du Sud, elle est fan de Kpop et de BTS. J'avoue leurs sons sont cool mais c'est pas vraiment mon délire. 

"- Bon.. Si j'ai bien vérifié, tout est bon." Commence Jourii.

"- Bah parfait parce que mon Uber est déjà là." Je l'informe en plaquant mon tel contre son visage.

Elle me repousse avant de me taper. On se fixe quelques secondes avant d'exploser de rire. Même le jour de notre séparation on arrive à se taper dessus. Elle va me manquer cette folle.

"- Dire qu'on va se quitter." Souffle ma meilleure amie.

"- Ouais... Ça me ferra des vacances !" Je ricane avant de la prendre dans mes bras. "- Tu vas me manquer Borinks." Je lui avoue en la serrant contre moi. 

"- On se revoit en Septembre à Ibiza." Elle finit en déposant un b****r sur mon crâne avant de prendre ma valise et de me tirer à l'extérieur. 

Me voilà devant la voiture. Jourii me colle un long b****r sur mon front avant de me pousser à l'intérieur. Elle se débarrasse de moi pour que je ne la vois pas pleurer. Jourii est une sentimentale au fond. Je lui fais un dernier signe de main avant que la voiture ne démarre. 

Elle va vraiment me manquer cette petite Syrienne. Au fond ça va me faire bizarre de ne plus voir les pestes, même Madame Dupon. Ah madame Dupon une vraie fanatique du Roi Soleil. Tout le long de ma vie au sein de l'orphelinat elle m'a inculqué l'éducation de la royauté pour qu'au finale je mange mes burgers comme un porc. 

En route pour l'aéroport je me permets de jeter un coup d'oeil à mon itinéraire. J'ai beau être tête en l'air je n'ai pas envie de me perdre dans un autre bled. J'ai tellement hâte de tester les plages de Miami, qui sait peut être que je vais me trouver un mec. 

Non je déconne, je vis très bien ma vie de célibataire. Non pas du tout, j'ai besoin d'aimer et d'être aimer en retour. J'en ai marre d'être vue comme la petite sainte nitouche de l'orphelinat. Toutes les filles ont déjà de l'expérience avec les mecs à part Jourii et moi. Je veux que ça change. 

Enfin à l'aéroport, je passe par la douane avant de me rendre à la salle d'attente. Je me prends un coca pour passer le temps. Je mets mes écouteurs et lance ma playlist tout en jouant à Candy Crush. Je souris légèrement en voyant la millième photo d'un Idole que Jourii vient de m'envoyer. Elle est vraiment accro cette folle. 

...

Miami 10:00 du soir...

J'ai envie de crier de joie. Je suis enfin à MIAMI. À moi le soleil, la plage, le bronzage et la liberté. J'ai beau avoir mes deux pieds sur le sol américain je n'arrive toujours pas à le croire. Je suis enfin en vacances loin de l'orphelinat. Je parie que les sorcières sont mortes de jalousies. 

J'ai dormi durant tout le vol. J'étais tellement stressée que j'ai avalé les somnifères que m'a donné Jourii avant mon départ. Franchement ils sont très efficaces. J'ai dormi comme un bébé. Ça m'a fait du bien, j'avais vraiment besoin d'un bon sommeil réparateur. 

Valise en main j'intercepte un taxi. Je souris comme une malade en voyant la couleur de la voiture, jaune. On voit bien qu'on est aux États-Unis. Dans tous les films américains que j'ai vu les taxis sont jaunes. 

Enfin dans l'automobile je donne l'adresse au chauffeur avant de mettre mes écouteurs. Je me suis payée un petit Rbnb vers la plage. Je veux profiter un max de la plage, je suis venue ici pour prendre des couleurs. Dans mon petit village il ne fait que pleuvoir. Je ressemble à un cadavre. 

Arrivée je paye le chauffeur avant de quitter la voiture. Je souris en reconnaissant la proprio du Rbnb. Je cours vers elle avec ma valise. Nous discutons des modalités et des règles. Les clés enfin à ma disposition je la salue avant de rentrer dans mon petit logement temporaire. 

Je visite un peu les lieux. Nous avons à faire à un trois pièces. Une chambre avec salle de bain, une cuisine avec terrasse et un salon de taille raisonnable. La déco de l'appartement est assez épuré. Nous avons du blancs et du gris clair pour couleur, pas même une goutte d'autre couleur, même pas du rouge. 

Je pose ma valise sur mon lit avant de vider son contenue. Je place mes vêtements dans l'armoire. Je mets mon tel à charger et mon ordinateur. Je prends de quoi me changer avant de me rendre dans la salle de bain. Je souris bêtement en voyant la baignoire. Je me prépare un bon bain. Le temps que l'eau coule je décide de me prendre de quoi manger. 

Frigo ouvert j'hésite entre plusieurs aliments. La proprio a fait les courses à ma place, elle est vraiment cool. Bon j'ai dû payer une charge en plus mais éternelle flémarde ça ne me dérange pas de sortir de l'argent pour éviter de trop me fatiguer. 

Encas préparé je retourne dans la salle de bain. Vous devez sûrement d'où j'ai pu avoir tout cet argent, j'ai un Sugar Daddy. Je déconne c'est juste l'héritage que ma mère m'a laissé après sa mort. Ma mère était une businesswomen. Fin c'est ce qu'on m'a dit, en plus elle m'a laissé un héritage d'un demi million que j'ai la chance d'enfin utiliser. J'ai quand même dû attendre mes 19 ans pour avoir le droit de faire la "Mala". 

Profitant de mon bain je fais un tour sur les réseaux sociaux et j'en profite pour poster une photo de mon bain avec un petit aperçu de la vue qui me fait face. C'est tellement beau que j'ai besoin de le partager. Mais go faire des jaloux au moins une fois dans ma vie. 

... 

Le lendemain matin... 

Maillot de bain blanc, claquette et un petit foulard autour de la taille je m'apprête à quitter mon appartement. Je fais bien attention de bien éteindre les lumières, je verrouille la porte et range mes clés dans mon sac. Je descends les escaliers toute heureuse. J'espère que l'eau est bonne aujourd'hui.

Arrivée en bas je pousse la grande porte comme si j'étais chez ma daronne. Je saute sur les marches avant de courir comme une dégénérée vers la plage. Là les gens ils doivent grave me juger mais c'est pas grave on ne se verra plus après mon séjour. On a dit "One life".

Enfin sur la plage je déroule ma serviette et la pose sur le sable. Je m'assois sur le tissu avant de sortir ma crème solaire. On a dit "One life" pas "One cancer". Il faut toujours mettre de la crème solaire, il faut se protéger la peau. Je veux surtout éviter les coups de soleil, c'est pas toujours que je me rends à la plage.

J'étale la crème tout en essayant de voir si il y'a des coquillages. J'aime trop les coquillages. J'aimerai en apporter avec moi en France pour madame Dupon et Jourii. Ça leur fera des souvenirs des plages de Miami. Après une petite inspection il n'y a pas de coquillage. Je leur prendrai des porte-clés si besoin.

...

Il est actuellement minuit. Je porte un petit short en jean et un petit croc-top blanc avec une petite fleur sur ma poitrine gauche. J'enfile mes sandales avant de récupérer mon sac déjà prêt. Je sors de mon appartement avant de fermer à clé.

Il se trouve qu'il y'a une petite fête ce soir et je compte bien m'incruster pour m'amuser. En plus c'est juste à côté de ma location donc pas besoin de voiture, taxi donc je peux boire autant que je le souhaiterai. Enfin en bas je suis la musique. Je sens que je vais bien m'amuser et bien m'ambiancer vu le choix de leur musique, Don't Go d'Isabela et Dana.

Je marche limite en sautant de joie. Arrivée devant les lieux je me faufile dans un groupe de fille avant de rentrer dans l'immense villa. C'est une grande structure blanche entouré de lumière. C'est sûrement un gosse de riche qui a organisé tout ça. J'ai aperçu plusieurs voitures de luxes, donc c'est une fête organisée par un riche où il n'y a que des riches. Je ne pense pas faire tache.

Quoique ma tenue n'est pas vraiment appropriée, toutes les filles portent des robes de luxes, elles sont toutes sur leur 31 sauf moi. Je n'ai pas la force de retourner chez moi pour me changer, de plus je suis venue me déhancher. Ma tenue est parfaite pour danser.

Enfin à l'intérieur je me dirige sans plus tarder vers le bar. J'espère qu'on ne me demandera pas ma pièce d'identité parce que je n'ai pas vraiment l'âge l'égal ici pour consommer de l'alcool. C'est dans ce genre de moment que j'aime la France, là-bas au moins on peut se bourrer la gueule à partir de 18 ans.

Je fais un peu trop la meuf alors que je n'ai jamais bu aucune goutte d'alcool. Si Jourii me voyait elle me tuerait sur place. Elle est contre tout ça, c'est normal elle est m*******e ça se comprend. Mais il se trouve que je crois en rien donc je me permets des petits extras.

Debout face au bar, je pose mon sac sur l'une des chaises hautes avant de m'installer. Je prends un air neutre avant de faire un signe au barman. Il faut que je paraisse mature et adulte pour éviter qu'il ne me demande ma pièce d'identité.

Le jeune homme se tourne vers moi. Il est blanc aux yeux bleus, il est bien bronzé et ses bras sont pleins de tatouages. Le barman me sourit, vraiment beau et je suis à deux doigts de craquer face à sa fossette. Je lui rends son sourire avant de me pencher sur le bar.

« - Qu'est ce que je peux t'offrir ma jolie ? » Il me demande en essuyant un verre à whisky.

« - Impressionne-moi. » Je lui souffle tout simplement.

Je ne connais aucun nom de cocktail, j'ai pas envie qu'il crame que je n'ai pas 21 ans. Il fait un sourire au coin avant de récupérer un verre à pied. Il le pose devant moi. Il met un peu de sirop à la fraise, un peu de jus d'orange et beaucoup de tequila. Il me met un glaçon avant d'ajouter une paille et me tendre la boisson.

« - Voilà ma jolie. » Il me sourit de toutes ses dents blanches.

« - Merci beaucoup Darling. » Je le remercie avant de glisser mes doigts autour du verre.

« - Darling ? » Il ricane avant de se pencher vers moi, coude sur le bar. « - C'est quoi ton petit prénom, chérie ? » Il me questionne en me regardant droit dans les yeux.

Ok, là on est passé à un stade supérieur. Je sens mes joues chauffer. Je rentre dans son jeu tout en glissant la paille entre mes lèvres. Je me demande si je dois lui donner mon vrai prénom ou lui mentir.

« - Safia et toi ? » Je lui réponds sincèrement.

« - Alexander, Alex pour les intimes. » Il me confie avec un petit clin d'œil.

« - Enchanté Alex. » Je me permets.

"- Toi tu commences vraiment à m'intéresser." Il ricane. "- Sinon, j'ai bien remarqué que t'avais un petit accent. T'es une petite française, non?" Il continu en préparant un cocktail. 

Je lui souris avant d'aspirer le contenu de mon verre à l'aide de ma paille rose. Le liquide enfin en bouche, je l'avale d'une traite. À deux doigts de m'étouffer, je toussote légèrement. En faite l'alcool c'est fort, je n'étais pas vraiment prête. Je relève automatiquement mon regard vers le barman en l'entendant rire. 

"- Si on te demande, dit leur que tu as oublié ta pièce d'identité." Il me souffle avant de servir un gars assit à côté de moi. 

"- En France j'ai la majorité." Je me justifie les joues légèrement rouges. 

"- T'es française?!" Hurle de joie le gars qui vient d'être servi. 

Je me tourne automatiquement vers lui. Je le fixe avec de gros yeux, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de réaction. Je m'attarde sur son physique. Il est moins musclé que le barman, il a une peau naturellement basanée, sûrement un latinos comme moi. Des cheveux bruns et des yeux noisettes. Il est mignon faut pas se mentir, c'est sûrement le rigolo de son groupe d'ami. J'aime ça. 

"- Enchantée, moi c'est Safia et toi?" Je le salue en lui tendant ma main. 

"- L'homme de tes rêves!" Il attrape ma main avec un énorme sourire. 

"- Juan évite de la faire fuir." Le réprimande Alex. 

"- Alors ton petit prénom c'est Juan, très mignon." Je ricane. 

"- Toi t'as pas le choix tu viens danser avec moi." Il me tire sans trop me laisser le choix. "- Alex surveille ses affaires!" Il conclue en prenant mon sac avant de le confier à son ami. 

Je me tourne vers le barman et ricane avant de suivre ce fameux Juan. En plein milieu de la piste de danse je regarde le jeune homme s'agiter comme un électron libre. Je suis actuellement morte de rire alors que plein de gars en sueur tentent de se coller à moi. 

"- Aller danse!" M'invite le latino en me faisant tourner sur moi même. 

Je le laisse me guider en attendant de me familiariser avec la piste et la musique. Il est vraiment cool ce gars, j'espère qu'on se reverra après cette soirée. "Mi gente" se met d'un coup à résonner au sein de la villa. Juan arrête de me faire tourner sur moi même. On se fixe comme deux idiots avant de nous mettre à crier comme deux fous.

Sans plus attendre on se met à danser au rythme de la musique. Entre déhanchés et twerk on fait bien travailler nos muscles. Je ne remercierai jamais Jourii à m'avoir inciter à apprendre à twerker sur des sons Latinos et coréens.

Le cœur battant la chamade, la sueur se formant sous mon haut entre mes seins. Juan passe délicatement sa main sur ma taille avant de coller son torse contre mon dos. Il glisse sa main jusqu'à ma hanche et colle nos bassins. 

La musique s'adouci et Juan guide nos corps dans une danse sensuelle. Je pose ma main sur la sienne tout en le laissant me dominer. Je ricane légèrement en sentant son souffle contre la peau de mon cou. 

Je sursaute d'un coup quand le Latino se décolle brusquement de moi. Je me tourne directement vers lui. Je me fige légèrement en voyant un homme d'une assez grande taille, je dirais 1m90. Il est brun aux yeux bleus, je suppose qu'il est d'origine européenne. Il fixe le latino en le tenant par le col de son haut. 

Le géant se tourne lentement vers moi avant de baisser son regard vers moi. Nos yeux se rencontrent. Mon coeur se sert à ce simple contact avant de se mettre à battre la chamade. Je n'ai jamais vu un regard aussi sombre et froid de toute ma vie. Il est dangereusement sexy. Ma bouche est sèche et ma langue pâteuse. Il me regarde de haut en bas avant de se tourner vers Juan. 

"- La fiesta terminó." Il lui balance d'un ton neutre. 

Sa voix est affreusement sexy, c'est inhumain. Je n'arrive même pas à bouger, je suis comme paralysée. Je trébuche d'un coup en avant après avoir reçu un coup de coude. Je faine de tomber quand une main m'attrape de justesse avant que je ne touche le sol. Ce simple geste provoque en moi une multitude de frissons incontrôlé. Je me sens légèrement soulevée. Je remonte la tête pour remercier Juan. 

"- Merci Ju..." Je m'arrête dans ma lancée en comprenant que c'est le géant qui vient de m'éviter l'humiliation de ma vie. 

"- Vamos." Conclue Hulk en me relâchant. 

Le géant me contourne avant de partir. Je le suis bêtement du regard. Il se fraie un chemin dans la foule. Arrivé devant la porte de sortie il s'arrête avant de se tourner légèrement vers moi. Mon souffle se coupe au moment même où ses yeux rentrent en contact avec les miens. Il quitte la villa sans plus tarder. 

"- Désolée chérie mais je dois y aller." Me souffle Juan en passant ses bras autour de ma taille. "- On se revoit bientôt." Il conclue avant de déposer un b****r sur la peau de mon cou. 

Mon corps frissonne à ce simple contact. Juan me relâche avant de quitter la piste de danse. Le latino se retourne et me salut une dernière fois avant de quitter à son tour la villa. Je passe lentement mes doigts sur mon cou. 

"Très tactile ce Juan..." Souffle la petite voix dans ma tête. 

J'inspire un bon coup avant de me reconnecter à la réalité. Je retourne au bar et Alex me sert un verre d'alcool. Je le remercie avant de boire ma boisson cul sec. J'ai besoin d'un remontant. Juan m'a légèrement excitée pour dire vrai. 

" Dit la petite pucelle..." Se moque de moi cette voix. 

J'en ai marre de cette voix, elle ne me respecte pas du tout. Elle est toujours là à me rabaisser pour rien. Je fais signe à Alex de me servir un autre verre, il s'exécute et je le bois lui aussi cul sec. J'avoue que le liquide me brûle le gosier mais il commence à faire effet et je commence peu à peu à me détendre. 

Au milieu de la piste de danse je bouge au rythme de la musique. Je me sens toute chose, mes muscles sont tellement détendus, mon corps est si léger. J'aime la sensation que me procure l'alcool. Je retiens un crie quand une fille me pousse. 

"- Ça existe "Pardon"!" Je lui hurle en la voyant se sauver sans s'excuser. 

Je la suis du regard prête à la suivre pour me battre. Vraiment malpolis les filles aux États-Unis. Je me fraie un chemin entre la foule tout en la suivant de près. L'idiote cours vers la porte de secours. Je bouscule un gars qui s'est collé à moi avant de la suivre. 

Enfin à l'extérieur je cherche la fille en question du regard. Toujours sous les effets de l'alcool j'avance dans la ruelle. C'est bizarre en temps normal j'aurai la frousse mais là pas du tout. Je pense que l'alcool y est pour quelques chose. 

"- Hey! T'es où?" Je crie en cherchant l'autre bousculeuse. 

Je sursaute d'un coup en entendant un crie. Je me tourne vers ce bruit. J'ouvre grands les yeux de surprises en voyant Hulk tenir le bras de la fille qui m'a poussé. Elle se débat tout en essayant de se libérer. 

"- ¡Sueltame!" Elle lui hurle en tortillant son bras. 

Je ne comprends rien mais je parie que c'est pas un "On y va mon pote" qu'elle vient de lui dire. Mon coeur bat à mille à l'heure. Et si il la v****r? Et si il la tuer? Ou même la kidnapper? Je dois faire quelques chose. Je prends le peu de courage qui est en (alimenté par tout l'alcool que j'ai dans le sang) et cherche quelques chose à mettre sous la main. 

Je retiens un crie de joie en voyant une batte parterre. Je me baisse discrètement avant de la prendre en main. Je me redresse rapidement avant de la maintenir de mes deux mains. J'inspire et expire bruyamment tout en réfléchissant à un petit plan rapide. Mon stresse et mon angoisse augmente en voyant le géant méchant tirer la jeune femme vers une voiture. 

 "Qu'est ce que je fais?!" Je me crie à moi même intérieurement. 

"Inspire et expire. Tu ne peux pas foncer dans le tas comme une folle." Me crie cette voix dans ma tête.

"- Foncer dans le tas?" Je chuchote à moi même. 

"Non!" Hurle cette voix. 

"- HEY TOI LÂCHE CETTE FILLE!" Je crie en fonçant dans le tas. 

Les deux personnes se tournent vers moi. La jeune femme ouvre grands les yeux de surprises alors que son agresseur tente de comprendre ce qui se passe actuellement. Je ne perds pas une seconde avant de lever la batte en l'air et de lui donner un coup sur son épaule quand j'arrive enfin à sa hauteur. 

Le géant lâche brusquement la jeune bousculeuse. La jeune femme recule dans un mouvement brusque. Hulk se tourne vers moi et son expression ne me dit rien qui vaille. Il attrape ma batte avant de me la prendre de mes mains et de la briser en deux sans aucun problème. 

"- T'es morte." Il siffle entre ses dents.

Je recule d'un pas avant de jeter un coup d'oeil à la jeune femme. Je faine l'évanouissement en voyant la "bousculeuse" s'appuyer contre le mur derrière en croisant les bras fièrement. Je retiens mes larmes en la voyant sourire. 

"- Ça marche à chaque fois." Elle ricane avant le trou noir.