XVIEt puis, quand la petite Fadette passait auprès d’eux, ils lui tiraient sa manche, ou avançaient leur pied pour la faire tomber, et il y en avait, des plus jeunes s’entend, et des moins bien appris, qui frappaient sur l’orillon de sa coiffe et la lui faisaient virer d’une oreille à l’autre, en criant : – Au grand calot, au grand calot à la mère Fadet ! Le pauvre grelet allongea cinq ou six tapes à droite ou à gauche ; mais tout cela ne servit qu’à attirer l’attention de son côté ; et les personnes de l’endroit commencèrent à se dire : – Mais voyez donc notre grelette, comme elle a de la chance aujourd’hui, que Landry Barbeau la fait danser à tout moment ! C’est vrai qu’elle danse bien, mais la voilà qui fait la belle fille et qui se carre comme une agasse. – Et parlant à Landry, il y