VILa semaine se passa de même, Sylvinet allant voir Landry tous les jours, et Landry s’arrêtant avec lui un moment ou deux quand il venait du côté de la Bessonnière ; Landry prenant de mieux en mieux son parti, Sylvinet ne le prenant pas du tout, et comptant les jours, les heures, comme une âme en peine. Il n’y avait au monde que Landry qui pût faire entendre raison à son frère. Aussi la mère eut-elle recours à lui pour l’engager à se tranquilliser ; car de jour en jour l’affliction du pauvre enfant augmentait. Il ne jouait plus, il ne travaillait que commandé ; il promenait encore sa petite sœur, mais sans presque lui parler et sans songer à l’amuser, la regardant seulement pour l’empêcher de tomber et d’attraper du mal. Aussitôt qu’on n’avait plus les yeux sur lui, il s’en allait tout s