Enceinte après une nuit avec le Lycan

#Chapitre 1 Trahison de mon petit ami

Point de vue de Tanya

Eh bien, je n'aurais jamais pensé finir comme ça.

Réveillée, nue, sur un lit en laine douce qui n'est pas le mien, et enveloppée dans les bras d'un étranger incroyablement beau que je ne reconnais absolument pas. Comme si cela ne suffisait pas, je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé la nuit précédente.

Je ferme les yeux pendant quelques secondes, espérant, priant, que je suis en train de rêver. Mais je les rouvre, pour me retrouver face à une paire d'yeux bleus glacés, et je crie.

Je n'ai aucune idée de qui est cet homme ou comment je suis arrivée là. Tout ce que je sais, c'est que la veille était mon dix-huitième anniversaire. Et comme tout le reste dans ma vie, ça a été un cauchemar total.

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Un jour plus tôt

"b***e-moi, Brandon ! Oui, chéri, c'est ça !"

Je me tenais dans l'embrasure de la porte de la chambre de mon petit ami. Nous sortions ensemble depuis des années, et pourtant... Je n'étais pas la femme dans le lit qu'il baisait sans relâche. L'horreur qui m'envahissait à ce moment contrastait fortement avec ce que je ressentais ce matin-là.

Je me suis réveillée avec une excitation euphorique en moi. Même si personne ne s'en souciait sauf moi, je méritais de profiter de la journée. Après tout, avoir dix-huit ans était une étape importante.

À ma grande surprise, mon patron à la parfumerie m'a laissée quitter le travail plus tôt comme cadeau d'anniversaire. Et avec un cœur plein d'excitation, je me suis rendue chez mon petit ami Brandon.

Brandon était la seule personne dans ma vie qui m'avait montré de l'amour et de l'attention malgré ce que les autres pensaient de moi. Je lui faisais confiance, et en quelques secondes, cette illusion s'est désastreusement brisée en un million de morceaux.

Rien ne pouvait me faire fermer les yeux face à l'horrible scène à laquelle j'étais exposée. Ils étaient tous les deux complètement nus et me tournaient le dos. La fille était à quatre pattes, les mains agrippant le drap, tandis que Brandon se tenait derrière elle, haletant comme un chien affamé en la pénétrant.

"Tu aimes ça ? Dis-moi que tu aimes ça." a-t-il dit d'une voix vorace.

"Oui chéri. p****n oui. Plus fort chéri ! Plus vite !" les supplications de la fille n'ont fait qu'inciter Brandon à accélérer, la saisissant à la taille pour se cogner contre elle avec une rapidité frénétique. "Mon Dieu-tu. Tu te sens- tellement bien !" a-t-elle dit de manière erratique, essayant de parler alors que son corps se secouait au rythme des coups de boutoir de Brandon.

Et puis, comme s'il n'était pas assez proche, il s'est jeté en avant. Sa grande main a trouvé l'arrière de la tête de la fille, écrasant son visage dans l'oreiller tandis qu'il la prenait sauvagement.

"p****n, je suis proche !" à chaque seconde, ses grognements virils se transformaient en grognements de loup alors que son corps se préparait à exploser de plaisir. Sous lui, les gémissements féminins de la fille se transformaient en cris de plaisir, forts et aigus, même étouffés par l'oreiller dans lequel elle était enfoncée. Ensemble, ils atteignirent leur apogée et firent balancer le lit comme un bateau tanguant dans des mers agitées.

Je ne sais pas ce qui m'a sortie de mon état de choc, mais juste au moment où ils s'effondraient, j'ai trouvé le courage de crier. "Comment as-tu pu, Brandon !"

Il avait l'air surpris lorsque son visage en sueur s'est tourné vers moi. Mais je n'ai pas osé attendre sa réponse. J'ai fui, courant hors de la maison, ne captant qu'un bref aperçu de la fille dans ses bras, et trop le cœur brisé pour me soucier de son visage.

J'aurais dû voir cela venir... Je devrais réaliser maintenant que ma vie était destinée à être misérable.

Moi, Tanya, je suis une totale déception.

Mon père, Richard, est un Alpha de la meute Blackhide, une petite mais très puissante meute. Et comme la plupart des Alphas, il désirait un fils qui reprendrait son héritage. Malheureusement pour moi, la femme de Richard ne pouvait lui donner qu'une fille. Et ainsi, c'était la quête de Richard pour un fils qui l'a conduit au recours à une mère porteuse. La mère porteuse s'est avérée être ma mère, une louve oméga ordinaire de la meute.

Et ainsi, mon père était furieux quand je suis née fille. Il a juré de ne jamais avoir affaire à moi. Bien sûr, quand maman est décédée peu après, il n'a eu d'autre choix que de me prendre en charge. Richard me détestait parce que j'étais une fille. Et cela n'a pas aidé que je sois devenue une louve oméga.

Pire encore, à l'âge de treize ans, la plupart des loups-garous manifestaient leur "loup", leur permettant de changer de forme. J'avais dix-huit ans et mon loup n'était toujours pas apparu. Je n'avais aucun pouvoir lupin ; ni force, ni durabilité. Je n'avais même pas d'odeur corporelle comme les autres loups.

En fait, j'étais plus faible qu'un humain. Richard détestait la faiblesse, alors il me détestait.

La femme de Richard me méprisait aussi. Elle détestait ma mère pour avoir partagé son mari avec elle et cette haine s'est transférée à moi. J'étais traitée avec mépris et vivais à peine mieux qu'une esclave dans la maison de mon père. Je me serais probablement suicidée il y a longtemps si Alina, ma demi-sœur qui avait deux ans de plus que moi, avait été aussi méchante avec moi que ses parents.

Tout dans ma vie était un cauchemar absolu, tout sauf, Brandon.

Brandon était l'un des membres les plus puissants de la meute de Richard. Il était intelligent et très beau. La plupart des gens le considéraient déjà comme le prochain Alpha après Richard. Il attirait l'attention des plus jolies filles de toute la meute ; toutefois, d'une manière ou d'une autre, il avait les yeux sur moi.

Brandon était la lumière dans mon obscurité et il méritait ma virginité, alors je voulais me donner entièrement à lui pour mon 18e anniversaire. Cependant, cette croyance avait été anéantie et brûlée par la réalité. En fin de compte, j'étais vraiment une abomination qui ne pourrait jamais être aimée.

Je ne suis pas rentrée chez moi avant de m'effondrer dans une ruelle sombre, pleurant toutes les larmes de mon corps. C'était comme si mon monde entier s'écroulait.

Alina m'a trouvée peu de temps après. Je ne savais pas comment elle m'avait trouvée, ni comment elle savait que j'étais au bord d'une crise de nerfs, mais je m'en fichais. J'avais besoin de quelqu'un pour me réconforter et elle était là. J'ai raconté doucement ce qui s'était passé avec Brandon entre des larmes et des sanglots, tout en écoutant calmement et me réconfortant.

Une voiture, phares allumés, est passée en trombe près de nous et a illuminé la ruelle sombre pendant une fraction de seconde avant de rejoindre l'autoroute. Dans cette fraction de seconde, j'ai remarqué que la montre d'Alina était identique à celle de la fille avec qui Brandon couchait.

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"Cette idiote a même une montre semblable à la tienne ?" ai-je gémi alors que la douleur et la trahison de mon petit ami faisaient un trou dans mon cœur.

"Elle en avait une ?" a répondu Alina en retirant immédiatement sa montre. "Il y a probablement beaucoup de montres semblables à celle-ci," a-t-elle balbutié en fixant sa montre.

Alina semblait troublée fixant la montre et j'ai cru apercevoir une lueur de peur et de panique dans ses yeux. Mais ce n'était que pour un instant et elle a rapidement retrouvé son air habituel et joyeux. Je savais que ma demi-sœur ne me trahirait pas, alors je n'ai pas insisté. Elle était probablement perplexe que sa montre-bracelet soit impliquée dans une telle situation.

"Tu sais quoi ? Je vais juste la jeter," s'est-elle exclamée en riant en lançant la montre au loin. "Nous n'avons pas besoin de souvenirs désagréables pour gâcher notre soirée."

"Notre soirée ?" ai-je demandé, confuse.

"Allez," a-t-elle ri. "Tu ne penses tout de même pas que ta grande sœur va laisser ton dix-huitième anniversaire se terminer sur une note aussi amère ? Allez," elle m'a tirée en marchant. "Allons te préparer, il est temps de se saouler !"