VIII qui conduit godfrey à de chagrines réflexions sur la manie des voyagesTrois longues heures devaient encore se passer avant que le soleil ne reparût au-dessus de l’horizon. Ce sont ces heures-là dont on peut dire qu’elles durent des siècles. L’épreuve était rude pour un début ; mais, en somme, nous le répétons, Godfrey n’était pas parti pour une simple promenade. Il s’était bien dit, en prenant la mer, qu’il laissait derrière lui toute une existence de bonheur et de repos, qu’il ne la retrouverait pas en courant les aventures. Il s’agissait donc d’être à la hauteur de la situation. Temporairement il était à l’abri. La mer, après tout, ne pouvait le reprendre sur cette roche, que mouillaient seuls les embruns du ressac. Devait-il craindre que le flux ne l’atteignît bientôt ? Non, car