X Mon hommage à « leurs » intellectuels Quand nous serons enfin délivrés, nous et nos fils, du cauchemar des immondes tueries allemandes, quand nous recommencerons de renaître à la liberté et à la vie, je veux espérer que nous aurons renoncé pour toujours à ce snobisme qui, même après 70, poussait la plupart d’entre nous à une si complaisante admiration de l’Allemagne. Est-il possible qu’un de nos écrivains, dont les yeux se sont cependant ouverts depuis et qui s’est montré ardent patriote, ait pu écrire, peu avant la grande ruée barbare : « J’aime et j’admire la culture allemande sous toutes ses formes » ? Un autre, et l’un des plus connus du public, n’a-t-il pas osé proférer ceci : « Ce qui représente à mes yeux le summum de la civilisation humaine, c’est le grand état-major allemand