Ces créatures rampantes avaient captivé toute mon attention, et je les examinais à distance, quand miss Havisham posa une de ses mains sur mon épaule ; de l’autre main elle tenait une canne à bec de corbin sur laquelle elle s’appuyait, et elle me faisait l’effet de la sorcière du logis. « C’est ici, dit-elle en indiquant la table du bout de sa canne ; c’est ici que je serai exposée après ma mort… C’est ici qu’on viendra me voir. » J’éprouvais une crainte vague de la voir s’étendre sur la table et y mourir de suite, c’eût été la complète réalisation du cadavre en cire de la foire. Je tremblai à son contact. « Que penses-tu de l’objet qui est au milieu de cette grande table… me demanda-t-elle en l’indiquant encore avec sa canne ; là, où tu vois des toiles d’araignées ? – Je ne devine pas