CHAPITRE X Il y a parfois de bons mensonges On devine quelle fut la surprise d’Églantine, en voyant sortir de dessous le tapis de la table une ravissante petite fille, jolie comme un ange, au lieu de la grosse vilaine chatte qu’elle s’attendait à voir paraître. Zoé, transportée de joie, se jeta aussitôt dans ses bras. – Ramenez-moi vite à ma mère, s’écria-t-elle ; comme elle va être heureuse de me revoir ! Églantine, qui était très sensible, comprit à merveille l’empressement de Zoé à revoir sa mère ; mais elle voulut, avant de la mener chez elle, prévenir madame Épernay, craignant qu’après tant de chagrin, une si grande joie ne la fît mourir. Madame Épernay était justement de retour à Paris depuis plusieurs jours. Cette bonne mère était bien malade ; depuis six mois qu’elle avait pe