CHAPITRE VIII Encore une épreuve Quelques jours après, l’espoir revint dans son cœur. En entrant dans la chambre de sa maîtresse, Zoé aperçut une superbe guirlande de roses que l’on venait d’apporter à l’instant. La femme de chambre avait eu l’imprudence de la poser sur l’oreiller du lit, pendant que le coiffeur arrangeait les beaux cheveux d’Églantine, qui, assise devant une toilette, ne pouvait voir ce qui se passait autour d’elle. Zoé vit que l’instant était favorable ; sa maîtresse devant aller à un grand bal pour lequel on semblait se parer plus qu’à l’ordinaire, cette guirlande était un objet de la plus haute importance ; donc c’était elle qu’il fallait immoler ; il fallait l’attaquer sans plus tarder. Si Églantine avait supporté patiemment la perte de ses bonbons et de son pays