CHAPITRE V Une triste fête Tandis que Zoé était là encore toute tremblante, elle vit arriver ses deux petites cousines, bien habillées, bien jolies, marchant sur la pointe des pieds, et tenant un gros bouquet dans leurs petites mains. – Ma tante n’est pas encore réveillée, dirent-elles, nous venons lui souhaiter une bonne fête. Où est donc Zoé, qu’elle mette nos bouquets dans l’eau ? – Mademoiselle Zoé doit être dans sa chambre, reprit le domestique, ne sachant rien de ce qui s’était passé. – Ah ! je parie, s’écria l’aînée des cousines, je parie qu’elle travaille encore à sa pelote ; je disais bien qu’elle ne serait pas finie pour la fête de ma tante ; mes manchettes, à moi, sont faites depuis huit jours. En disant ces mots, la petite cousine montra une jolie paire de manchettes qu’e