CHAPITRE PREMIER Le sorcier HADZINN A POUN ! ! ! HADZINN A POUN ! ! ! HADZINN A POUN ! ! ! Ces paroles magiques furent prononcées d’une voix terrible, un soir d’hiver, par un vieillard d’une figure sombre et malveillante. Il était coiffé d’un bonnet de soie noire pointu. Assis devant un fourneau d’une forme bizarre, il tenait attentivement le manche d’un poêlon énorme, dans lequel bouillonnait quelque chose d’extraordinaire. Ce vieillard n’était point un confiseur, et ce n’étaient point de bonnes friandises qu’il surveillait avec tant de soin ; ce n’était pas non plus de la bouillie, ni de la panade, comme en savent faire quelquefois les bons pères nourriciers. Ce n’était pas de la colle, ce n’étaient pas des pommes de terre ; c’était quelque chose de plus singulier que tout cela, e