CHAPITRE IV Le bonnet de coton Césaro venait de terminer sa bizarre toilette, lorsqu’il entendit un grand bruit de tambours, de trompettes, de fanfares, qui le fit tressaillir de plaisir ; il s’élança dans la rue, et arriva bientôt sur les remparts de la ville, où toutes les troupes étaient rassemblées pour la revue. Ce fut alors qu’il vit une fourmilière de marmitons s’agiter dans toutes les rues, les uns à pied, les autres à cheval, d’autres aussi montés sur des canons : c’était un spectacle admirable. Les musiciens s’avançaient, frappant avec des cuillers d’argent sur de belles casseroles bien brillantes ; c’était une harmonie délicieuse : les tambours-majors élevaient en l’air un superbe tourne-broche tout en or, qui valait bien la grosse canne des tambours-majors européens, et qu’i