XII Quelques observations de Germain Paterne Le départ des trois pirogues s’effectua le lendemain aux premières heures du soleil levant. La veille, l’après-midi, on avait procédé au rembarquement du matériel, et comme aucune avarie n’était survenue pendant le passage du raudal, le voyage n’eut à subir aucun retard de ce chef. Il est vrai, peut-être les passagers allaient-ils être moins favorisés entre Atures et la bourgade de San-Fernando. Le vent, qui marquait une tendance à calmir, ne suffirait pas à pousser les falcas contre le courant de l’Orénoque. Tout au plus pourraient-elles l’étaler. Cependant, comme la brise soufflait encore de la partie du nord, ne variant guère que de l’est à l’ouest, les voiles furent hissées, en attendant qu’il y eût lieu de recourir à l’espilla ou aux pal