Il va sans dire que les passagers ne confient pas leurs bagages à ces Indiens, en leur donnant rendez-vous au village d’Atures. Les Guahibos ne méritent pas une si absolue confiance, – loin de là, – et il est sage de ne point mettre leur probité à l’épreuve. Aussi font-ils, d’habitude, escorte aux voyageurs, et c’est ce qui eut lieu en cette occasion. La distance de Puerto-Real au village d’Atures n’étant que de cinq kilomètres, elle eût donc pu être aisément franchie en quelques heures, même avec l’impedimentum du matériel, qui était assez encombrant, les ustensiles, les couvertures, les valises, les vêtements, les armes, les munitions, les instruments d’observation de Jacques Helloch, les herbiers, boîtes et appareils photographiques de Germain Paterne. Mais là n’était pas la difficulté