VI D’îles en îles Ce parcours du moyen Orénoque était commencé. Que de longues heures, que de monotones journées à passer à bord de ces pirogues ! Que de retards aussi sur un fleuve, en réalité, si peu propre à une rapide navigation ! Cette monotonie n’existerait pas, sans doute, pour M. Miguel et ses compagnons. En attendant leur arrivée au confluent du Guaviare et de l’Atabapo, ils feraient œuvre de géographes, ils compléteraient la reconnaissance hydrographique de l’Orénoque, ils étudieraient la disposition de ses affluents non moins nombreux que ses îles, ils relèveraient la situation de ses raudals, ils rectifieraient enfin les erreurs dont la carte de ces territoires était encore entachée. Le temps s’écoule vite pour des savants... qui cherchent à en savoir davantage ! Peut-être é