Un matin, au moment où Peyrade allait à son cher café David où il se régalait de voir des bourgeois comme un artiste s’amuse à voir pousser des fleurs, un gendarme habillé en bourgeois l’accosta dans la rue. – J’allais chez vous, lui dit-il à l’oreille, j’ai ordre de vous amener à la Préfecture. Peyrade prit un fiacre et monta, sans faire la moindre observation, en compagnie du gendarme. Le Préfet de Police traita Peyrade comme s’il eût été le dernier argousin du Bagne, en se promenant dans une allée du petit jardin de la Préfecture de Police qui, dans ce temps, s’étendait le long du quai des Orfèvres. – Ce n’est pas sans raison, monsieur, que, depuis 1809, vous avez été mis en dehors de l’administration… Ne savez-vous pas à quoi vous nous exposez et vous vous exposez vous-même ?… La