– Madame de Chaulieu vient de recevoir une affreuse nouvelle : son gendre, le baron de Macumer, l’ex-duc de Soria, vient de mourir. Le jeune duc de Soria et sa femme, qui étaient allés à Chantepleurs y soigner leur frère, ont écrit ce triste évènement Louise est dans un état navrant. – Une femme n’est pas deux fois aimée dans sa vie comme Louise l’était par son mari, dit Madeleine de Mortsauf. – Ce sera une riche veuve, reprit la vieille duchesse d’Uxelles en regardant Lucien dont le visage garda son impassibilité. – Pauvre Louise, fit madame d’Espard, je la comprends et je la plains. La marquise d’Espard eut l’air songeur d’une femme pleine d’âme et de cœur. Quoique Sabine de Grandlieu n’eût que dix ans, elle leva sur sa mère un œil intelligent dont le regard presque moqueur fut répri