CHAPITRE 4

1751 Words
*** Dans la peau de Sarah *** Sarah : Qu'est ce tu sous entends ? On va quitter la ville, c'est pas comme si je suis tombée amoureuse de lui après une nuit. C'était juste du sexe et c'est tout, rien de plus ! Helena : Je m'inquiète malgré cela, tu n'as pas le visage d'une personne qui a juste fait l'amour en passant. Tu souris depuis tout à l'heure comme une conne, j'espère pour toi que ça s'arrête là. Je soupire et je me lève du canapé sur lequel j'étais assise. Sarah : Il est juste un inconnu hein , ne l'oublie pas ! Oh Helena, va pas t'imaginer des choses ! Je connais pas cet homme, comment veux-tu que je sois amoureuse de lui ? Helena : On peut tomber amoureux d'un inconnu, ne l'oublie pas ! Comment t'as pu osé faire ça ? Coucher avec une personne que tu ignore et pire, au premier abord. Elle tape son front avec la paume de sa main pour montrer son anxiété. Je n'arrive pas à comprendre Helena, elle ne fait que me gronder comme si j'étais une gamine. J'ai couché avec un inconnu, et alors ? Je sais que c'est une erreur et je la regrette déjà, j'aimerais qu'elle fasse l'effort d'oublier cet incident. Sarah : On peut changer de sujet !? J'ai pas envie de me prendre la tête avec cette histoire. D'ailleurs c'est quoi ton problème ? Helena : Mon problème ? Mon problème c'est que ma meilleure amie s'est laissée avoir comme une conne. Comment t'as pu donné ton corps à un mec ? Quelle image aura t'il de toi ? Une prostituée, une traînée, une g***e, une fille facile... Sarah : Ça suffit ! Helena : Mais c'est la vérité Sarah ! Sarah : C'est absurde, cet homme et moi, on se reverra plus jamais. Je quitte cette ville pour une autre, on peut se revoir mais c'est pas pour autant que nous allons être des meilleurs amis du monde. D'ailleurs je peux parier que je ne croiserai plus ce mec ! Off ! Elle se met à m'applaudir pour une raison que j'ignore. Helena : La voyante ! Sarah : Je vais prendre une bonne douche, je te reviens pour qu'on parle du déménagement. En voulant me diriger vers la salle de bain, je fais renverser mon sac à main. Je ne prête pas attention, de toute façon il n'y a rien de cassable. Je vais dans la salle de bain, le contact de l'eau avec ma peau me fait un grand bien. Je me remets à penser à cette nuit. Comment vous expliquer que je pourrai reconnaître cet inconnu parmi des milliers de personnes mais je ne sais pas comment le décrire exactement puisse qu'il faisait un peu sombre cette nuit. À force de penser, je me mords la lèvre inférieure tout en continuant de penser. Après quelques minutes , je sors enfin de la salle de bain. Je vais dans ma chambre pour me vêtir et rejoindre Helena. Helena c'est plus qu'une amie, je ne sais pas si je vous ai déjà décrit sa personne. Helena est une africaine, elle vient plus précisément du Cameroun. On s'est connue quelques années avant la disparition de mon tendre père. Elle vivait dans la rue, elle n'avait personne et un jour en allant manger de la glace avec mon père, je l'ai vu se cramponner au coin de la rue avec deux autres jeunes de son âge qui lui donnaient des coups. Elle ne faisait que deleur supplier de la laisser en pleurant, mon père a décidé d'aller vers elle pour lui venir en aide. Au début, elle se montrait distante car elle avait peur, c'était la première fois qu'une personne essayait de se rapprocher d'elle. Nous l'avons invité à la maison, je lui ai passé des Vêtements à moi ce jour là et nous avons partagé le même lit. Elle m'a raconté qu'elle a perdu sa mère et qu'elle ignore qui est son père, elle était dans une pension pour enfants mais la condition de vie difficile lui forçait à quitter cet endroit pour aller vivre dans les rues. C'est ainsi que nous avons commencé à être de plus en plus proche, mon père a vu que j'appréciais vraiment être avec elle, il a décidé de lui adopter mais notre famille était contre. Il a donc décidé d'aider Helena avec ses papiers et consorts, nous avons fait le lycée ainsi que l'université ensembles. Elle dit qu'elle aimerait un jour visiter son pays natal et j'aimerais lui accompagner si elle se décide à y aller. Je finis de m'habiller et je vais la rejoindre au salon. Elle tient un truc dans sa main, sa mine est crispée. Helena : Un chèque de 250 milles euros ? T'as commencé à touché ton héritage ou quoi ? Sarah : Respire ! Je n'ai rien touché de mon héritage, n'oublie pas le close du testament ! Cette somme là, c'est ce mec mystérieux qui me l'a laissé avant de disparaitre. Rassure toi, je ne toucherai pas un centime de ce fric ! Elle soupire. Helena : Tu compte faire quoi de cet argent ? Sarah : J'en sais rien ! Quand on arrivera à Lisbonne, on pourra en faire un don à un orphelinat ou à une pension pour les retraités... J'en sais rien pour le moment, tout ce que je sais c'est que je ne veux pas de cet argent. Helena : Tu as raison. De toute façon fais ce que tu veux de cet argent, je te soutiendrai toujours. Elle place son bras autour des mes épaules comme pour m'épauler et me sourit sincèrement. Je ne peux pas utiliser cet argent, je ne suis pas une prostituée. Je ne vends pas mon corps, cet argent est une insulte à mon égard. Si j'avais la possibilité de rétrouver le mystérieux pour lui donner son chèque avec une bonne gifle qui lui aidera à reprendre toute sa tête malheureusement que nous ne sommes pas prêts à nous revoir . Helena : Arrête de réfléchir, je t'ai préparé du tarot. Sarah : Jure ! Helena : J'ai l'air de rigoler !? Allez dépêche toi de te servir, après on va faire nos valises, j'ai contacté la propriétaire, elle passera d'ici là pour récupérer ses clés. Le tarot, c'est mon plat africain préféré pour le moment. Et c'est grâce à Helena, elle fait ce plat que rarement et la plus part du temps pour me faire plaisir. Il est difficile de trouver ces ingrédients dans nos supers marchés, il faut souvent visiter au moins dix supers marchés pour ça. J'admire tellement Helena, sa couleur de peau et ses cheveux. J'aurai tout donné pour les avoir, elle souhaite être mannequin dans le but ultime de montrer la fierté de sa peau noire, sa forme, la couleur de ses yeux, la longueur de ses cheveux et je compte la soutenir dans ce projet. Helena bien qu'elle a grandi ici, elle a toujours des souvenirs lointains de son pays natal. À cause d'elle, je commençais à avoir un faible pour les hommes noirs. S'il y'a des africains qui lisent ce poste, sachez qu'Helena fait votre honneur ! Je vous adore ! Lisbonne Bienvenue à Lisbonne, la capitale du Portugal ! Cette ville m'a trop manqué, je ne pensais pas remettre les pieds ici de si tôt. J'ai trop de souvenirs douloureux ici mais c'est dans cette ville que j'ai connu ma meilleure amie qui est devenue une soeur d'une autre mère pour moi. Nous nous installons dans notre appartement, il n'est pas mal. Deux chambres, salons avec une cuisine entre-ouverte, une salle de bain. Helena et moi, dans le même appartement ? Intéressant, sauf que nous n'allons pas travailler dans le même lieu. Elle est une gérante dans une grande boutique de vêtements pas loin de la maison et moi je travaille dans une haute société de mannequinat. J'ai fait quelques petits recherches la dessus et j'ai constaté que c'est l'une des grandes maisons du mannequinat au Portugal, j'ignore quelle sera ma rémunération mais je sais que je ne serai pas déçue. Deux jours plus tard C'est aujourd'hui que chacune de nous commence son travail, j'avoue je suis plutôt anxieuse qu'Helena, elle est confiante et excitée à l'idée de travailler. J'ai jamais travaillé, comme je vous l'ai déjà dit, je suis issue d'une famille aisée et après la mort de mon père et que je suis partie vivre avec Joaquim, lui non plus n'a jamais accepté cette idée que j'aille travailler par contre Helena a du travaillé quand on était à Cascais après la mort de papa. Helena : Arrête de stresser ou tu feras fuir tout le monde avec cette tête ! Tu verras que tout va bien se passer.Dis toi que c'est une journée comme les autres, tu auras à côtoyer des personnes de tous les âges, néanmoins tu dois leur respecter. Faire correctement ton travail, rien de plus ! Elle me prends dans ses bras comme pour me rassurer. Pour ce premier jour de travail, j'ai juste une jupe qui m'arrive aux genoux, une chemise avec une veste, en gros comme une secrétaire. J'ai attrapé mes cheveux en queue de cheval, je me suis légèrement maquillée. Je crois que je n'abuse pas et que j'aurai moins de regards sur moi. Helena : En plus t'es bien habillée et maquillée, je sais que tu feras des victimes sur le chemin du travail. Entreprise Santos Je suis arrivée à mon nouveau lieu de travail, je suis juste devant à l'entrée entrain de contempler ce magnifique bâtiment qui se trouve juste en face de mes yeux. C'est ici que je vais passer mes journées ! J'imagine déjà l'intérieur et les personnes qui y seront. Je rentre à l'intérieur, dans ma boîte mail, je tavaille à la 6e étage. Je prends l'ascenseur et me voilà. En voulant sortir de l'ascenseur en précipation, un jeune homme me bouscule. Mon sac à main se retrouve par terre et ses dossiers à lui, nous n'avons pas daigné nous fixer. Sarah : Mais vous ne pouvez pas faire attention à marchant ? Maintenant je serai en retard à cause de vous ! Premier jour au boulot et c'est déjà ça ! Je marmonne de sorte à ce qu'il puisse m'entendre, il s'est rabaissé pour récupérer ses dossiers et moi mon sac. Il ne m'a pas encore adressé la parole et je ne vois toujours pas à quoi il ressemble.
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