Ariel
Je me sens bien, comme sorti d’une très longue nuit, une douce chaleur se répand de mon dos à tout mon corps, je suis allongé contre le plus doux des coussins que je connaisse.
Je sais que j’ai dormi assise, car je sens les jambes de mon adorable démon blanc, encadrer les miennes.
J’ouvre mes yeux et m’étire comme un chat, je repose contre son torse nu, et nous sommes tous deux assis entre des coussin et couverture, je n’ai pas envie de bouger, je suis comme dans un cocon. Je l’ai réveillé, je sens son cœur résonner dans mon dos et son souffle chaud venir chatouiller ma nuque et mon épaule.
Il bouge son visage contre moi, et me respire, comme si l’aire lui avait manqué
_Bonjour mon démon blanc, bien dormi ? Je tourne mon regard sur la gauche pour apercevoir ses yeux magnifiques qui me fixent par-dessous ses paupières. Je souris lorsque je vois son expression de soulagement.
_Bonjour Créatrice, me murmure-t-il, ç'a fait une éternité.
_Oui comme tu dis, cette fois, on dirait que l’on a réussi ?, dis-je en m’éloignant de lui, je me retourne, je veux le voir dans sa forme originelle, il est si beau, mon petit démon blanc.
Il comprend ma demande, et me laisse bouger, en relâchant ses bras de leurs étreintes autour de moi, il se laisse reposer en arrière négligemment les bras retombant sur ses cuisses, la tête légèrement de côté, il me fixe de ses magnifiques obsidiennes noires veinées de blanc, il est superbe comme une poupée de porcelaine, musclé en puissance, blanc et féminin, tous ses traits sont dans la finesse, mais tous dans son attitude annonce une mort violente à qui si risque, je peux enfin apprécier son magnifique sourire de ses lèvres pleines et boudeuses.
Il est parfait.
Il se redresse vers moi et me dit « Comment te sens-tu ? »
_Ça va, un peu de courbature partout, des images à terrifier n’importe quel monstre, des souvenirs de douleur, mais ça va. Je lui souris, je sais qu’il n’a pas pu être avec moi pendant la mutation et qu’il s’en veut, je le sens.
_Ji-Han ? il relève la tête vers moi, je vais bien, je te le promets.
Je me relève pour étirer mon nouveau corps. Il me recouvre de mon sweat noir et me tend mes leggins, pour que je puisse m’habiller. Il en fait autant de son côté, il ne parle pas, je sais qu’en l’éloignant du processus, je l’ai vexé. Je veux lui parler et en me tournant vers lui, j'aperçois une énorme balafre dans le bas de son dos, je pose ma main dessus, empêchant son T-shirt de descendre, il se fige.
Un bruit sourd sort de ma poitrine, je sais qui lui a fait ça et il va le payer, je grogne de plus en plus fort et dit « Fénhir. ICI ». Je sens mon dragon approché a l’entrée de notre abri nocturne, il rampe au sol comme un serpent, ma rage augmente quand je le vois arriver, je sais que mes yeux ont changé, mon dragon approche à mes pieds le regard vers le sol, Ji-Han a arrêté de respirer, ils savent tous les deux que lorsque je suis en colère, il ne faut pas me provoquer.
Je regarde mon dragon « Pourquoi ? » il me répond d’un couinement. « Ha non, tu n’étais pas un être innocent lorsque tu lui as fait ça, alors assume comme le fabuleux dragon que tu ES ! » Je crache mes mots, mon dragon recule il commence à trembler, il ne sait pas ce qu’il l’attend, même si je ne veux pas lui faire mal, il faut que je lui fasse peur, je ne peux pas lui permettre de faire ce qu’il veut par ce que je n’ai pas toute ma puissance,
_Créatrice ? m’interpelle Ji-Han. Peux-tu lui pardonner comme je l’ai fait ?, me demande-t-il. La nuit a été éprouvante, il a dû m’éloigner rapidement pour t’aider, et comme tu le sais très peu de choses dans ce monde peuvent me faire renoncer à toi.
Je le regarde avec un sourire dans mes yeux.
_Toi ? mon démon blanc. L’être qui contient toute ma noirceur et ma cruauté, toi, tu as pardonné à mon dragon d’eau ?
_Oui Ariel, car la seule chose pour laquelle nous serons toujours d’accord Fénhir et moi, c'est notre amour pour toi. Me répond-il, et je vois qu’il a remarqué mon sourire, il se détend. Je reprends mon regard froid et me retourne vers mon dragon.
_Tu peux remercier Ji-Han, tu lui obéiras pendant trois ans sans discussion à partir de maintenant, est-ce bien compris ?
Fénhir râle et couine, je sais que cela ne lui plait pas.
_File dans ton repaire. Et nous le voyons repartir tristement au fond du lac. Tu as été dure avec lui, tu sais qu’il me défit tout le temps, et qu’il a fait ça pour toi ? me dit Ji-Han.
Je passe mes doigts sur cette affreuse balafre et d’une légère pression laisse courir mon pouvoir pour effacer ça du magnifique tableau blanc qu’est son dos.
_ Oui, je sais, mais vu que ma mutation n’est pas finie, j’ai besoin de savoir qu’il t’obéira sans rechigner, pendant les conflits à venir.
_TU le savais ! Tu as prévu qu’il réagirait comme ça ! pour pouvoir le bloquer sous mes ordres ?
Je le regarde avec un sourire en coin.
_Tu crois vraiment que j’avais pu anticiper que tu refuses de me lâcher dans l’eau ? que mon dragon en aurait profité pour te botter le c.l, en prétextant m’aider ? et que je me servirai de sa mauvaise foi pour qu’il t’obéisse en attendant que je récupère ma pleine puissance a mes dix-huit ans ? voyons mon joli démon blanc, tu sais que je ne suis pas comme ça, dis-je en rigolant.
_HO que SI tu es comme ça et même pire que ça. Me dit-il en rigolant à son toure.
_Asser parler de tout ça, il va falloir rentrer et en plus, je meurs de faim Ji-Han !
_je vais te porter jusqu’à ta chambre Ariel. Normalement Dame Iris doit te surprendre pour te punir de la sortie de ce soir, et Gérald va me punir d’avoir grimpé au lierre de ta chambre. Je vois que vous avez géré cette partie, il va falloir m’expliquer un peu qui est avec les Grow et ce que vous avez mis au point.
_C’est prévu, on sait qu’ils pensent que ta mutation et pour ce soir, ils ont vingt-quatre heures de retard, mais on en parlera plus tard.
_Oui je ne veux parler de rien tant que je n’ai pas mangé et je meurs de faimmm.
Il rigole, et d’un mouvement de son bras me charge sur son dos, je m’accroche autour de ses épaules et enroule mes jambes autour de sa taille.
Le retour a été très rapide, Ji-Han à traverser les bois comme une promenade dominical, sauter par-dessus le grillage et traverser le parc du sanatorium en sautant pardessus les parterres de fleurs, arriver en dessous de ma fenêtre. Gérald nous attendait en bas et l’infirmière Iris était déjà à ma fenêtre.
_Vite vous deux, nous dit Gérald ? les deux sorcières vont arriver et le directeur est déjà dans son bureau.
Ji-Han me dit accroche-toi bien ! et d’un bon, il se propulse au premier étage et grimpe les quelques mètre de façade comme une araignée, il m’aide à monter à ma fenêtre, Infirmière Iris m’attrape le bras et m’aide à passer le rebord, il m’envoie un clin d’œil et ce laisse tombé en bas, M. Gérald l’attrape par l’oreille et nous sourit à toutes les deux en l’emmenant vers le bâtiment.
Infirmière Iris me regarde et avec le plus beau sourire me dit
*Que le spectacle commence*