Chapitre 8 Nous étions au mois d’août. Elle était venue seule ce jour-là ! Seule avec ses peurs et sa tendresse de petite fille. Moi, j’étais habitée par les ombres depuis quelque temps déjà. Néanmoins, je n’avais rien voulu laisser paraître pour ne pas déstabiliser nos liens. Mon amour pour elle était bien vivant ; je ne pouvais plus me mentir ! Mon masque s’était fragilisé, mon corps m’appelait à la renaissance. Depuis des mois, je jouais cette parodie aux yeux de tout le monde. J’étais fatiguée de mon mensonge. Alors ! Étendue sur le sofa, la tête légèrement en arrière, elle méditait. Elle était vêtue d’un jean déchiré, d’un tee-shirt blanc froissé et portait des tennis. J’avais souri de la voir ainsi habillée. — Quoi ? J’avais envie d’être moi-même ! se justifia-t-elle. — Tu as rai