III « Ça y est, dit Boisgenêt à Christiane, quand on décampe, c’est qu’on n’a pas la conscience tranquille. » Ils croisèrent le brigadier qui partait en chasse également et montèrent sur le balcon d’où ils purent voir toutes les péripéties de la poursuite. Ce fut assez long. Gustave essaya d’escalader le mur, retomba et se jeta dans le bois. Il fallut une demi-heure pour le cerner et pour lui mettre la main au collet. Docilement, il se laissa ramener vers le pavillon, où il entra sous bonne escorte, alors que le jardinier lui-même, Antoine, y arrivait. « Qu’est-ce que tu as encore manigancé, garnement ? » s’écria l’oncle qui ne semblait pas avoir pour son neveu une sympathie bien vive. Le garçon, bousculé, épuisé par la course, pleurait. On n’obtint pas de lui une réponse. On le foui