III L’homme filéIl faut rendre à la police de ce temps-là cette justice que, même dans les plus graves conjonctures publiques, elle accomplissait imperturbablement son devoir de voirie et de surveillance. Une émeute n’était point à ses yeux un prétexte pour laisser aux malfaiteurs la bride sur le cou, et pour négliger la société par la raison que le gouvernement était en péril. Le service ordinaire se faisait correctement à travers le service extraordinaire, et n’en était pas troublé. Au milieu d’un incalculable évènement politique commencé, sous la pression d’une révolution possible, sans se laisser distraire par l’insurrection et la barricade, un agent « filait » un voleur. C’était précisément quelque chose de pareil qui se passait dans l’après-midi du 6 juin au bord de la Seine, sur la