Et alors que ses yeux s'étaient enfin livrés à moi, je lui racontais ma vie.
Je ne me fatiguais jamais de crier au monde quelles étaient les raisons pour lesquelles mon père méritait d'être haï.
Non, jamais je ne m'en laissais.
Cet homme valait s'il était mort, de ne point trouver le repos.
J'espérais même que de là où il était, il pouvait entendre ma voix et ma haine le poignarder.
Et si dans le cas contraire la vie lui avait fait le plaisir de ne pas le livrer à la mort, et bien je me rassurais déjà de réussir et de devenir une femme influente, afin qu'il entende mon nom partout où il irait.
Je me battais contre quelqu'un qui était absent et cela me renversait encore plus.
Mais je continuais, car il était inacceptable pour moi de me résigner.
Le mépris m'était devenu comme une d*
