Ils étaient donc en train de dîner en famille, à une heure très tardive.
Franck qui en avait marre du regard jugeur de son épouse libérait sa parole 'Pourquoi tu me fixe autant? Tu n'as pas faim?'
Mais c'est Linda qui répondait 'Je pense qu'elle a juste besoin de passer plus de temps avec toi, papa.' Délivrant un silence accusateur dans la salle.
Se sentait il coupable ou n'en avait t'il rien à faire?
Et moi ?
Et moi, ce n'était que le lendemain matin que je me rendais compte que j'avais oublié de converser avec ma mère.
Après mettre douchée, la fatigue du sport précédemment fait me rattrapa.
Je m'étais conséquemment endormie.
Et dimanche était passé me laissant fuir cette conversation de nouveau. Ma pile de devoirs et la timidité de ma mère m'avaient sauvé.
En effet, ma mère n'avait jamais été très insistante.
Elle pouvait me demander une chose plusieurs fois, mais jamais elle ne le faisait le même jour. Elle me le demandait par exemple tous les deux jours.
Car pour elle, un refus était un refus.
Mais je ne pouvais fuir très longtemps.
Après les cours lundi matin, malheureusement pour moi nos classes de l'après midi avaient été annulé.
Linda avait donc appelé son père et monsieur Franck m'informait dans la voiture 'Clara, ta mère m'a demandé de te déposer chez nous.'
Pourquoi? Pensais je.
J'avais déjà dû affronter le regard de Linda, ma meilleure amie, et maintenant il fallait que j'entre avec ma culpabilité dans cette maison?
Comment avait il fait lui?
Comment se sentait il après cet acte?
Mais je ne disais rien, je me laissais conduire chez eux sans rien dire.
J'arrivais à peine dans la cuisine aux côtés de Linda, que le regard de ma mère sur moi s'agrippa 'Alors?'
Et je compris de quoi il s'agissait 'Désolée maman, je me suis endormie samedi soir après avoir vidé mon ventre qui ne supporte apparemment pas le lait de soja, et dimanche j'ai travaillé jusqu'à très tard dans la nuit.'
'Quoi?' Me frappait t'elle sur la tête 'tu es inconsciente ou quoi?'
En effet, mon organisme rejetait le lait de soja et ma mère le savait, tout comme je le savais. Mais il fallait bien que je m'enfonce dans mon mensonge.
'De plus...' continuait elle 'Tu m'avais promis de m'expliquer pourquoi tu ne répondais pas à mes appels, j'étais inquiète. Très inquiète!' Soulignait elle.
Et Linda en rajoutait 'Mais en fait, avec qui étais tu?' Me poussant à officiellement débuter une carrière professionnelle de menteuse.
Sa question était vraiment posée au meilleur moment pour causer ma chute.
Et ma mère était d'accord avec elle 'En voici une bonne question !'
Mais heureusement pour moi, monsieur Franck entra dans la pièce 'Madame ?' interrompant notre conversation. 'Avec tout le respect que vous dois... et je sais que nous élévons nos enfants de différentes façon mais.... votre fille grandit et a plus besoin de vous comme une meilleure amie qu'autre chose.' Disait il 'Elle se pose énormément de questions en ce moment et vous ne trouver pas cela injuste que l'absence de quequ'un dans sa vie lui donne un dégoût pour la vie qu'une jeune fille devrait mener?'
Je ne comprenais qu'à moitié son discours.
Quelle vie pensait il réellement que je devais être en train de mener?
Pourtant, ma mère semblait avoir compris ce qu'elle pouvait comprendre 'Je sais monsieur et c'est la raison pour laquelle j'ai accepté qu'elle sorte. Mais je voudrais qu'elle soit toujours disponible lorsque je l'appelle, c'est tout!'
Il tournait ses beaux yeux bleus vers moi 'Tu as entendu Clara ?' Accompagné de son sourire nuageux. Et je me demandais si tout ce qui s'était passé samedi n'était qu'un rêve. Puis, il continuait 'il est temps pour moi de retourner au travail, je te dépose ou tu restes pour aider aider ta mère?'
'Je reviendrais plus tard.' Répondis je 'J'aimerais aller me changer, manger, finir un exposé et faire une sieste de quinze minutes.'
Ma mère impressionnée par mon manque d'aide ripostait 'sérieusement ? Et moi qui pensait que tu allais vouloir passer la journée avec moi.'
'Maman, arrêtes d'être dramatique.' Disais je. 'Au pire on se verra le soir!'
'Quand tu seras prête aller te coucher?' Demandait elle, mais elle ne voulait pas faire attendre son patron donc elle cédait 'Ok... on se voir plus tard.'
Monsieur Franck et moi nous nous mettions en route. Il m'avait ouvert la portière de la voiture avant d'y monter à son tour.
Lorsqu'il démarrait le véhicule, mon corps qui reconnaissait sûrement les moments où il devait parler parlait. Je lâchais mes cheveux bruns et j'enlevais mon par dessus afin de laisser à la vue du grand public mes attributs physiques.