– N’avez-vous rien pour la poste, miss Halcombe ? me demanda-t-il, s’approchant de moi et me présentant la boîte ouverte. Je vis madame Fosco qui faisait le thé, s’arrêter tenant la pince à sucre, pour écouter ma réponse. – Non, monsieur le comte ; je vous rends grâces. Je n’ai pas de lettres à faire partir aujourd’hui… Il remit la boîte au domestique qui venait d’entrer dans l’appartement ; puis il s’assit au piano, et joua deux fois de suite l’air de cette joyeuse chanson des rues de Naples : « La mia Carolina ». Sa femme, qui d’ordinaire était la personne la plus posée dans tous ses mouvements, expédia le thé aussi promptement que j’eusse pu le faire moi-même, – avala sa tasse en deux minutes, – et se glissa hors du salon sans le moindre bruit. Je me levai pour en faire autant, – mo