– Que dit-il, quand vous le lui eûtes donné ? – Tout d’abord, il ne disait rien. Il me prit par le bras, me conduisit hors de la hutte, et promena son regard autour de lui, de tous côtés, comme s’il craignait qu’on eût pu le voir ou l’entendre. Puis, étreignant mon bras de sa main, et me parlant à voix basse : – Que vous a dit, hier, Anne Catherick ? me demanda-t-il… Je veux le savoir à un mot près, et d’un bout à l’autre. – Et vous le lui avez dit ? – J’étais seule avec lui, Marian ;… sa main cruelle meurtrissait mon bras ;… que pouvais-je faire ? – Votre bras en porte-t-il encore la marque ?… Laissez-moi la voir ! – Pourquoi cette curiosité ? – Je veux la voir, Laura, parce que notre patience doit avoir un terme, et parce que, dès aujourd’hui, notre résistance doit commencer. Cette