– Voyons ! voyons ! lui dis-je avec douceur… tâchez de vous calmer, ou bien vous allez changer la bonne opinion que j’ai de vous… Ne me donnez pas à croire que la personne qui vous a fait enfermer avait quelque motif excusable pour… Mais la fin de la phrase expira sur mes lèvres. Au moment même où je hasardai cette allusion à l’auteur inconnu de sa captivité, je la vis se redresser soudain sur ses genoux. Un changement extraordinaire et saisissant se fit dans toute sa personne. Sa figure, ordinairement si touchante à voir, avec son expression de faiblesse, d’hésitation, de susceptibilité nerveuse, s’obscurcit tout à coup, et la haine intense qui vint s’y refléter sembla durcir, accuser chaque linéament en lui prêtant une force sauvage et presque surnaturelle. Ses yeux se dilatèrent comme c