Le silence étrange qu’elle observe au sujet du caractère et de la conduite de son mari, elle le garde aussi résolument dans le petit nombre de passages où ses dernières lettres mentionnent le nom du comte Fosco, l’ami intime de sir Percival. Sans que j’en sache au juste la raison, il paraît que le comte et sa femme, à la fin du dernier automne, durent brusquement modifier leurs plans et partirent pour Vienne, au lieu de se rendre à Rome, où sir Percival, à son départ d’Angleterre, espérait encore les trouver. Ils n’ont quitté Vienne qu’au printemps, et sont venus, jusque dans le Tyrol, rejoindre nos nouveaux mariés, qui s’en revenaient dans leur pays. Laura s’est montrée assez communicative au sujet de madame Fosco, et m’assure que j’aurai de la peine à reconnaître sa tante, le mariage ay