Abstraction faite de mes convenances et de mes sentiments personnels (je n’en dois pas tenir compte, et je les sacrifie volontiers), il m’est démontré que la meilleure de ces deux alternatives est certainement la première. Dans un cas comme dans l’autre, une séparation est inévitable entre Laura et moi. Sans doute, cette séparation sera plus longue, s’ils vont à l’étranger que s’ils demeuraient à Londres ; – mais, en regard de cet inconvénient, il faut tenir compte du bien que doit faire à Laura un hiver passé dans les pays chauds ; plus encore, de l’aide immense qui lui sera, pour relever son moral, pour lui faire accepter ses nouvelles conditions d’existence, l’éblouissement prestigieux de ce voyage, le premier qu’elle fasse de sa vie, dans la plus intéressante contrée qui soit au monde.