Après son départ, elle demeura immobile et muette, – assise près de moi, froide et calme, les yeux fixés vers la terre. Je compris qu’il n’y avait rien à attendre de vaines paroles, et, passant simplement mon bras autour d’elle, je la tins silencieusement serrée contre moi. Nous restâmes ainsi pendant un intervalle de temps qui me parut long et pénible, – si long et si pénible que, pour échapper à ce malaise, et dans l’espoir d’amener un changement quelconque, je lui adressai doucement la parole. Le son de ma voix parut la rappeler soudainement à elle-même. Se dégageant tout à coup de moi, elle se leva. – Il faut se soumettre, Marian, dit-elle, aussi bien que l’on pourra. La vie que je commence aura ses pénibles devoirs ; l’un d’eux m’est imposé dès aujourd’hui… Tout en parlant ainsi, e