II Nous nous retrouvâmes tous à l’heure du dîner. Sir Percival était d’une gaieté tellement bruyante, que j’avais peine à reconnaître en lui cet homme dont le tact et le sang-froid, le bon sens et la dignité aristocratiques m’avaient si vivement impressionné le matin même. Les seuls indices auxquels je pus le retrouver tel que je l’avais vu alors, étaient, çà et là, dans son attitude vis-à-vis de miss Fairlie. Un regard, un mot d’elle arrêtaient court ses plus tumultueux éclats de rire, suspendaient l’entrain de ses plus joyeux propos, et, en un instant, faisaient de lui pour elle, si ce n’est pour d’autres, un modèle d’attentions et d’égards. Sans jamais essayer de l’entraîner au courant de la causerie, jamais non plus il ne perdait la plus légère occasion qu’elle pût lui fournir de la