V « 17 juin. » – Lorsque l’heure du dîner nous a réunis de nouveau, le comte Fosco était rendu à ses bonnes dispositions ordinaires. Il s’efforçait de nous intéresser et de nous amuser comme s’il eût eu à cœur d’effacer de nos souvenirs tout ce qui s’était passé, cette après-midi, dans la bibliothèque. Ses aventures de voyage vivement racontées, d’amusantes anecdotes sur les personnages remarquables qu’il a rencontrés à l’étranger, des comparaisons originales entre les coutumes sociales des diverses nations, et des exemples à l’appui, indifféremment empruntés à des hommes ou à des femmes de tous les pays d’Europe ; les divertissantes confessions des innocentes folies de sa jeunesse, alors qu’il était l’homme à la mode d’une ville italienne de second ordre, alors qu’il écrivait d’absurdes