Chapitre 9 G uillaume de Wyvil et Étienne de Martival furent les premiers à offrir leurs compliments au vainqueur, le priant en même temps de laisser délacer son casque ou du moins de lever sa visière avant qu’ils le conduisissent devant le prince Jean, afin de recevoir de ses mains le prix du tournoi du jour. Le chevalier Déshérité déclina leur prière avec toute la courtoisie chevaleresque possible, alléguant qu’il ne pouvait permettre en ce moment que l’on vît son visage, pour les raisons qu’il avait dites au héraut au moment où il était entré en lice. Les maréchaux furent parfaitement satisfaits de cette réplique ; car, parmi les vœux fréquents et capricieux par lesquels les paladins avaient coutume de se lier pendant les jours de la chevalerie, il n’y en avait pas de plus communs que