Arrivée enfin à l'appartement du jeune homme, la jeune femme s'épuisait sur le fauteuil.
'Fatiguée?' Demandait Adrian.
'Non... juste crevée.'
Il s'amusa aussi à la rejoindre et à poser sa tête sur les cuisses de celle ci.
'Fatigué?' Demandait elle.
'Non... juste amoureux.'
Elle souriait 'je vais me doucher...' retirant la tête du jeune homme pour se lever.
'Je te suis...' Disait il en se levant après elle.
'Depuis quand on prend la douche ensemble?'
'C'est juste que j'aimerais qu'on cuisine ensembles et comme j'ai faim je ne pourrais pas attendre le temps d'une autre douche...'
'Ok...' répondit elle à cours de mots.
Lola et Adrian arrivaient dans la douche.
Ce dernier s'était arrêté à la porte pour regarder la jeune femme se dévêtir.
Elle se déplumait timidement le poussant à lui demander 'à quoi penses tu?'
La jeune femme avait le regard dans le vide un peu gênée, mais ne manquait pas de lui répondre 'Je me demande juste ce que tu aimes tant sur mon corps qui n'a pas pu retenir les autres.'
Adrian fit quelques pas vers elle, devinant 'ils devaient sûrement être comme moi aussi j'étais à leurs époques.'
'Comment étais tu à l'époque?'
'Il m'était difficile de voir les choses belles car mes yeux étaient fermés. Tout ce que je voulais c'était flatter mon égo.' Reconnue t'il.
Lola qui n'était pas sûre de comprendre où Adrian voulait en venir ne cessait pas de lui poser des questions 'En quoi est ce que flatter ton égo t'empêchait de voir les belles choses?'
'Les belles choses, les choses vraies demandent de la patiente, de l'amour, des efforts et de l'honnêteté et je n'avais pas tout ça. Tout ce qui m'importait était de voir la vie comme je voulais qu'elle soit.' Expliquait il.
'Et si la vie n'était pas comme tu voulais vraiment qu'elle soit, j'espère au moins que moi je le suis.'
'Non! Tu ne l'es pas.' L'informait il 'Et c'est justement pour ça que je suis encore là. Tu n'es pas comme je voulais que tu sois alors que toutes les autres se battaient pour être comme je voulais qu'elles soient.'
'Alors à quoi te sers tu d'être avec moi si je ne suis pas comme tu veux que je sois?'
'Tu es comme j'ai besoin que tu sois... et le besoin est éternel tandis que l'envie meurt très vite.'
Cela dit, il retirait alors la chemise de la jeune femme de lui-même puis ses sous-vêtements.
Les doigts fermes du jeune homme faisaient frémir Lola à chaque fois qu'il la touchait.
Elle était immobile et ne bougeait plus.
Il lui faisait face pendant quelques secondes avant qu'elle aussi ne prenne le courage de retirer les vêtements d'Adrian.
Deux corps nus et chauds se tenaient l'un face à l'autre privés de mots.
Adrian la souleva puis l'emmenait déposer ses pieds sous le pommeau d'eau qui rageait l'eau chaude sur leurs peaux, cachant leurs pensées ? des buées de chaleurs.
Ils étaient piégés et étouffés dans le brouillard d'eau chaude qui glissait sur leurs peaux.
L'eau retirant d'eux les odeurs et les travaux qui ne les appartenaient pas et qu'ils avaient dû ramasser tout au long de la journée, les ramenait au naturel.
Lola se tenait dans les bras gorilles d'Adrian sans bouger, elle était mangé par ce câlin qui la retenait toujours immobile.
Elle ne disait rien et ne faisait rien.
Le temps coulait sous les gouttes d'eau quand Adrian gentiment arracha Lola de ses bras.
Il prit le gel de douche goût banane qui était derrière la jeune femme et savonnait l'éponge corps pour frotter la peau de sa dulcinée.
De ses mains, il faisait glisser sur le corps de Lo cette éponge, effrolant son teint.
Et à chaque fois que le doigt du jeune homme touchait un bout de sa peau, elle tremblait de l'intérieur.
Son cœur sautait dans tous les sens pourtant son corps était toujours là immobile, regardant un pompier allumer un feu au lieu de l'éteindre.
Une fois que le jeune homme avait finit de le faire, il passait l'éponge à Lola qui le prit.
Mais elle ne donnait pas l'impression d'être contrôlée par sa conscience.
En effet, tant d'émotions chantaient en elle qu’elle en restait bouche b.
Elle épongeait le torse d'Adrian et évitait le regard de ce dernier, qui lui la fixait fermement et ne s'en éloignait pas.
Elle prenait son temps et ne se précipitait pas pour ne pas laisser tomber une de ses envies.
Elle qui était maintenant aux pieds d'Adrian évitait de ramener ses yeux où ils auraient perdu la vue.
Puis enfin, se redressait toujours incapable de manifester des mots.
Le jeune homme compris qu'elle en avait finit et laisser de nouveau sur eux l'eau chaude couler.
Et encore une fois, elle s'accrochait à la peau du jeune homme.
'Es Tu triste?' Demandait Adrian un peu perturbé.
Mais Lola ne parlait toujours pas, elle redressa plutôt sa tête et signait un non qui rassurait le jeune homme.
Les jeunes amoureux se débarrassait de l'humidité sur leurs corps et s'habillait enfin.
Adrian portait un t-shirt blanc et une culotte et quand à Lola, elle couvrait la nudité de son corps avec un t-shirt bleu nuit d'Adrian.
'Enfin...' Disait le jeune homme lorsqu'ils se dirigeaient vers la cuisine 'tu as une idée de ce que tu veux manger?'
Lola regardait ce qui se cachait dans le réfrigérateur avant de dire son choix 'Des côtelettes de porcs...'
'Parfait!'
'Avec du riz... et de la sauce...'
Adrian la regardait et ne pouvait s'empêcher de rire 'Tu es bien silencieuse qu'est ce qu'il y'a?'
Elle sourit puis avoua 'je n'aime pas me sentir intimidée.'
Il arrêta un instant d'assaisonner les côtelettes et regardait Lola mettre du riz au feu 'qui t'intimide?'
'Ne commences pas s'il te plaît...’ Priait elle ‘et laisses moi faire ce riz jaune.'
Il déposa alors le poivre qu'il avait en main et vain l'attraper par la taille 'Dis moi... qui t'intimide...'
'Que veux tu entendre... tu le sais déjà...'
'Entendre de ta bouche ce qui se cache dans mes pensées me donne l'impression qu'on ne fait qu'un... et puis de ta voix ça sonne plus réel...'
La jeune femme se retourna et agrippée à son torse 'Jai faim Adrian... occupes toi de ces côtelettes je t'en prie...'
Adrian se décollait alors d'elle pour cuisiner enfin avec un sourire malicieux sur le bout des lèvres.
Et après à peu près une heure, tout était fin prêt pour qu'ils se régalent.
'S'il te plaît...?' Disait Lola
'Mon amour?'
'Pourrait on aujourd'hui manger devant un film ?’
Le jeune homme répondait 'Comme tu veux.' N’étant préoccupé que par son ventre.
C'était alors devant un film que les deux amoureux mangeaient à grands crocs leur dîner.