Lola avait passé quelques jours à l'hôpital avant de recevoir son autorisation de sortie.
Elle était toujours épuisée et sous traitement par conséquent, Adrian la retenait prisonnière chez lui.
Et elle ne se plaignait pas de cette retenue.
Le dimanche avant les fêtes, la jeune demoiselle trouvait une raison de s'absenter mais Adrian n'allait pas la laisser sortir sans compagnie.
'C'est non!' Disait il gentiment, le regard océan en trouble.
'Adrian, je veux juste sortir pour acheter quelque chose.'
'Alors pourquoi ne veux tu pas que je viennes avec toi?'
'Parce que je vais acheter quelque que je ne veux pas que tu vois pour t'en faire une surprise.' Expliquait elle.
Mais le jeune homme ne tombait pas dans cette demande 'Alors sors avec Gaspard... je ne penses pas qu'il m'en parlera.'
Voyant qu'Adrian n'allait en aucun cas la laisser sortir de la maison seule, elle acceptait donc la compagnie de Gaspard 'Ok...'
Adrian appelait alors le chauffeur pour accompagner la jeune femme là où elle voulait se rendre.
Et quelques minutes plus tard, Lola était assise confortablement dans la voiture et fixait le vide devant elle lorsque le chauffeur demandait 'madame, où voulez vous vous rendre?'
'Gaspard...' Débutait elle, devant mettre ce dernier dans la confidence 'te souviens tu que ton patron et moi avions eu une conversation dans la voiture où il disait ne plus s'entendre avec Monsieur Alexandre?'
'Je m'en souviens madame...'
'Et bien, j'aimerais faire de mon possible pour les réconcilier.'
Comme du miel, ces mots adoucissait le cœur du chauffeur le poussant à sourire.
Émue d'à quel point la jeune femme était pleine de bonnes intentions, il l'écoutait parler 'déposez moi chez chez lui je vous en prie... je me doute bien que vous connaissez son adresse.'
'Bien sûr madame.'
Gaspard conduisait alors dans ce dimanche après-midi vers la demeure de l'ancien meilleur ami de son patron, impatient de revoir les jeunes hommes ensembles.
Et contrairement à Adrian, Alexandre vivait dans une maison.
Et bien qu'elle n'était pas aussi grande que la maison familiale des Wilson, elle était très belle.
Alexandre vivait dans une cité assez réputée et dont les maisons étaient de la classe moyenne.
Il y avait un portail qui demandait un code que Gaspard connaissait parfaitement et renfermait tout le voisinage.
Ces maisons formaient une ronde.
Gaspard se garait devant une d'entre elles, et elle semblait être la demeure de Alexandre.
Elle était peinte d'un jaune pâle et d'un marron très beau Et élégant.
Un chien vint se montrer par la fenêtre et par les traits de l'animal on pouvait deviner que c'était un retriever.
La jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de sourire et sortait avec excitation de la voiture après que Gaspard ne lui dise 'Voici sa demeure madame, je vous attendrais dans la voiture. Prenez le temps qu'il vous faudra.'
Il descendit lui ouvrir la portière, puis elle le remerciait avant de s'avancer toute seule vers la porte pour y frapper.
Elle était vêtue d'un ensemble jupe et veste des années 70 blanc qui assortissait bien ses gants et ses talents.
Mais un peu plus de dix minutes avaient trouvé la jeune femme à la porte sans aucune réponse.
Il n'y avait que le chien qui venait de temps en temps aboyer à la porte, se demandant qui était l'étranger qui y était.
Déçue, elle était donc remontée dans la voiture lorsque la Nissan grise de monsieur Alexandre entra la résidence.
Ce dernier après avoir aperçu la voiture de son ex meilleur ami se gara devant le garage.
Il descendit de la voiture accompagné d'une femme blonde aux cheveux courts et de deux enfants en bas âges.
Et lorsque Lola les vit, elle descendait de nouveau du véhicule.
Puis elle se précipitait pour le saluer 'Bonjour, monsieur Alexandre.' Laissant ce dernier sous étonnement 'madame Coleman?'
Et la blonde qui était à ses côtés qui s'avérait être sa femme par la façon dont elle l'appelait 'chéri?' et la bague entourant son doigt, voulait savoir qui était la brune aux yeux noisettes et aux cheveux attachés devant elle.
Devant l'interrogation de sa femme, Alexandre pointait le doigt vers la voiture d'Adrian que la dame semblait reconnaître.
Mais elle ne pouvait toujours pas faire le lien car Lola ne semblait porter aucune bague.
Pour la cette dame blonde, Lola pouvait être n'importe qui.
Alexandre dit à son épouse 'Fais entrer la voiture dans le garage, et laisses moi lui ouvrir la porte.'
La femme et les enfants entraient alors par le garage pendant que Alexandre entrait avec Lola dans la maison.
Lola regardait l'intérieur de la maison de gauche à droite et en avait les larmes aux yeux.
Cette chaleur là, elle la reconnaissait.
C'était cette même chaleur qui jouait et souriait dans sa maison lorsqu'elle était une petite fille.
Elle ne pensait pas la recroiser un jour.
Le sourire de son grand-père arborait ses souvenirs lorsqu'une larme déchirait son visage.
Alexandre se retourna vers elle arrivé au salon lorsqu'il la vit pleurer 'Ça va madame Coleman?'
'Oui...' L'assurait la jeune femme 'ne vous inquiétez pas.'
'D'accord... asseyez-vous!'
'Merci...' répondait Lola une seconde précédent l'entrée de la dame blonde aux cheveux courts dans le salon. Elle interpella son époux 'Chéri?'
'Qu'y a-t-il?' demandait il en tournant le regard vers elle.
'Voulez vous que je vous emmènes quelque chose à boire?'
Alexandre se retournait vers Lola 'que voulez vous boire madame Coleman?'
'De l'eau s'il vous plaît.' Soufflait-Elle.
Alexandre qui semblait aussi avoir soif demandait donc 'Emmènes moi aussi de l'eau chérie...'
La femme s'en allait donc chercher à boire et laissait derrière elle un silence chaleureux qui avait duré jusqu'à son retour.
Elle déposa les boissons, puis Lola la fixait avant de finalement lui dire 'Merci.' Suivit d'Alexandre 'Merci chérie.'
'De rien... je vous laisses.'
Lola leva sa main 'Non!' Retenant cette femme qu'elle ne connaissait pas encore 'restez je vous en prie.'
Sous l'étonnement de Alexandre et son épouse, cette dernière prit place aux côtés de son chéri.
Lola sourit en les voyant côtes à côtes, et quelques secondes plus tard s'exprimait enfin 'Je présume que vous êtes la femme de monsieur Alexandre...'
La jeune dame toucha sa bague 'Oui je le suis...' avant de se presenter convenablement 'mon prénom c'est Catherine et vous pouvez me tutoyer.'
En ayant toujours son sourire sur les lèvres, Lola parlait enfin librement 'Votre maison est magnifique... elle me rappelle ma maison d'enfance, j'en ai les larmes aux yeux.'
'Merci beaucoup...' Disait Catherine.
'De rien... je tenais à ce que vous... enfin tu... restes parce que j'aimerais m'excuser au près de toi et de ton mari pour l'attitude qu'Adrian a eu en vers lui plusieurs mois au paravant.' Puis Lola se jeta par terre, les genoux au sol 'je vous en prie monsieur Alexandre, pardonnez le.'
'Relevez vous Coleman!' Priait il 'Et comme mon épouse vous la dit vous pouvez aussi me tutoyer.'
'S'il vous plaît je... je ne supporte plus de le voir seul à cause de mes peurs et mes angoisses.'
'Asseyez-vous Lola.'
'Lola assieds toi.' Répétait Catherine tendrement, avec la voix inquiétée d'une amie.
Puis Alexandre parlait 'Savez vous...'
'Alexandre... tutoyons nous s'il te plaît.' Priait Lola.
'C'est d'accord... Lola sais tu depuis combien d'années Adrian et moi sommes amis?'
'Non...'
'Depuis le jardin... Adrian est et restera toujours la personne en qui j'aurai le plus confiance... il fait partie de ma famille et le fera toujours... lui et moi avons tout fait ensembles et il a toujours été et est toujours quelqu'un de bons.'
'Alors pourquoi es tu autant distant envers lui?'
'Et bien... avant votre relation le fait qu'il soit mon patron n'avait jamais vraiment été un problème.'
'Et maintenant ça l'est? Mais pourquoi?'
'Adrian et moi étions co-travailleurs quand son père était encore en vie et puis la suite à juste été logique pour moi et j'étais juste habitué à cette entreprise.'
Lola l'écoutait parler sans l'interrompre de nouveau 'Et la dispute qu'on a eu ce jour où tu voulais démissionner m'a profondément blessé tu sais. Je n'ai pas supporté le fait que mon meilleur ami me parles de la sorte et j'ai pris mes distances car je ne voulais plus que cela se répète mais crois moi, comme je te l'ai dit plus tôt, je l'aimerais toujours.'
Puis sa femme ajoutait 'et il manque énormément aux enfants.'
Et Lola les rassurait 'et vous lui manquez aussi...'
Le chien vint dans le salon et se dirigea vers Lola pour lui l****r les pieds.
La scène amusait tout le monde, les faisant un peu oublier leur peine lorsque les enfants vinrent en courant le chercher.
'Allez-y jouer dans vos chambres les enfants.'
'Ok... maman!' Dirent ils sous l'émerveillement de Lola.
'Désolé...' Disait Catherine 'ils courent partout.'
'Ne t'en en fait pas... Alexandre je écoutes.'
'Je n'avais jamais vu Adrian aussi fou de rage... mais j'ai compris qu'il venait de rencontrer l'amour... je suis très reconnaissant envers toi et j'ai énormément de respect pour toi car aucune femme n'a pu le sauver de la peine immense qu'il essayait de tuer lui même.'
'Alors pourquoi j'ai l'impression que rien ne va en ce moment?' Demandait elle.
'Parce que tu l'aimes et tu veux le meilleur pour lui... Lola, Adrian n'est pas malheureux il a juste peur...'
'Peur? De quoi?'
'De perdre la femme de sa vie comme son père et de vivre en se voyant mourir chaque jour... et cette peur fait en sorte qu'il agisse mal envers ses amis.'
La jeune femme qui semblait difficilement y croire se répétait 'Il a peur... de me perdre?'
'Oui... et c'est à vous de le rassurer... qu'il sache qu'il peut toujours aller au tennis avec ses amis et que rien ne t'arrivera... qu'il peut toujours faire un voyage d'affaires et que tu ne fuiras pas... il a besoin de ne pas pointer du doigt à tout le monde lorsque tu pleures... rassures le!'
'Mais... comment?'
'Je suis sûre que tu le sais...'
'Voudrais tu m'aider?'