Mon cœur s’embrase

1127 Words
Ils étaient en voiture et Lola, les yeux rivés vers la ville, Adrian s'inquiétait de son silence criant à autant de tristesse 'A quoi tu penses?' Elle retourna son regard vers lui assez flattée qu'il se préoccupe autant d'elle 'À toi!' Disait-elle en laissant les lumières de la ville qui passaient aux travers des vitres de la voiture relevées son sourire. 'Je te fais tant d'effet?' 'À vrai dire je me demandais juste dans quoi je m'embarque....' 'Dans un rêve bleu.' Les cœurs remplis d'amour les poussèrent à rire et les lèvres tremblantes de froid à s'embrasser. Lola semblait tomber peu à peu sous le charme d'Adrian mais ne lâchait pas la faux que tenait la faucheuse. Elle se battait contre la vie avec en main une arme qui ne tuait qu'elle. La vengeance a tendance à nous crier combien elle est forte mais au final, lorsqu'on l'a en main on se rend bien compte qu'elle est encore plus faible que nous. Pourtant nous sommes peu à la lâcher, nous sommes peu à faire face à nos blessures. Est ce parce qu'au fond nous avons peur de nous retrouver seul? Nous avons peur de nous avouer que nous pouvons des fois être le seul combattant à mener une guerre entière? Ou avons nous tout simplement peur de nous mêmes? Lola laissait ce soir là le jeune homme siroter le vin de ses lèvres et ils s'embrassèrent encore et encore. Remplissant le silence qui dansait dans le véhicule par des mots bien cachés. Sans même détourner le regard l'un de l'autre. Elle le trouvait tellement beau et il la trouvait tellement belle. Le cœur de Lola qui autrefois vivait dans un hiver en enfer se voyait bien pour la première réchauffer dans une chaleur paradisiaque. Ses lèvres qui se couvraient pour ne pas attirer les regards des étoiles se voyaient bercer dans l'océan le plus beau. Avec lui elle se sentait plus à la maison que chez elle. Cet endroit où tout lui rappelait pourquoi elle devait détester les hommes et la société. Cet endroit qui lui chuchotait des plans machiavéliques. Cet endroit qui la forçait à fuir le bonheur pour dormir dans les bras du malheur. Avec lui ses vieux démons à elle avaient peur de ressurgir. Avec lui quelques fois elle ne pensait plus à eux. Avec lui c'était différent et elle n'avait encore jamais connu la différence. Dans le regard d'Adrian elle entendait les chants du ciel bleu et le violon des vagues des océans qui reconnaissaient la beauté avec laquelle le Dieu tout puissant avait créé les hommes. Contrairement à ce que le silence qui hurlait dans sa maison disait, les hommes semblaient au final être des êtres aimables. Au final, il y'avait toujours des bons fruits dans ce beau jardin de la vie. Et Adrian, dans le regard de sa bien aimée, il voyait la beauté de la nature. Il entendait le silence avec lequel les arbres poussaient et le cri d'appel au secours qu'ils faisaient en tombant. Non pas par peur de mourir mais parce qu'ils avaient mal pour la mort des hommes. Ils rappelaient à Adrian que l'homme vient de la terre dans laquelle leurs racines s'agrippent, cette terre sur laquelle les hommes marchent, cette terre sur laquelle ils retournerons tous. Il voyait aussi là la détresse du fer qui se ventait d'être fort mais qui a force d'avoir trop pleuré s'usaient, ce fer s'était Lola. Venant interrompre ce moment 'On est arrivé monsieur.' Dit le chauffeur d'Adrian avant de se garer. Il sortit immédiatement de la voiture afin de leur ouvrir la portière. Adrian descendit 'Merci Gaspard.' avant de donner sa main à Lola afin qu'elle puisse s'y agripper. 'Merci.' Dit la jeune femme avant de demander 'Où sommes nous?' Curieuse et apeurée devant ce grand manoir qui lui faisait face. Adrian amusé par son affolement répondit 'chez moi!' 'Hey!' 'T'inquiètes... viens!' Dit il. Main dans la main, le chauffeur voyaient les silhouettes des deux jeunes gens s'effacer. Décidément cette journée était une vraie aventure pour Lola. Elle qui ne venait pas d'une famille riche ni même d'un milieu reconnu ne pouvait cacher son émerveillement devant tout ce qui l'entourait. Ce manoir qui témoignait des années qui l'avaient caressé était si bien entretenue que la jeune dame pouvait voir les fleurs et les lianes s'agripper au bâtiment tant chéri. Elle pouvait aussi sentir l'odeur des fleurs dans le jardin qui se faisaient l'amour et appelaient les animaux volants à venir chanter pour eux. Les lumières de l'extérieur lui permettaient de voir tout le long du chemin qui menait vers la porte, la beauté historique qui l'embrassait. Ils entrèrent dans la maison et elle ne pouvait plus se priver de parole "Tu vis dans un château." Adrian retira sa veste puis dit, 'Je ne vis pas ici.' Avant de proposer à Lola de s'assoir dans le salon. 'Tu vis où alors?' 'J'ai un appartement en ville.' 'Pourquoi?' 'Je m'ennuierais ici...' 'Alors pourquoi l'as tu acheté?' 'Je ne l'ai pas acheté...' Adrian s'assied à son tour avant de lui répondre, 'C'est la maison familiale. Celle dans laquelle mes grands-parents puis mon père et moi avions vécues.' 'Justement... elle est beaucoup trop symbolique pour ne pas mériter la présence de quelqu'un...' 'Je sais combien cette maison est important pour ma famille et c'est la seule raison pour laquelle je la garde crois moi.' 'Et pourquoi tu n'y vis pas tout simplement?' Lola insista. 'Vivre seul dans une maison aussi grande ce n'est pas pour moi.... et maintenant que j'y penses... je n'ai jamais emmené de femmes ici auparavant.' 'Oh et bien... vous m'en voyez honorée.' Adrian qui ne semblait pas aussi amusé que Lola la regardait troublé 'Et si on passait la nuit ici ?' Il lui proposa. 'Je n'ai aucun vêtement ni le nécessaire pour ma... toilette.' Adrian qui tenait vraiment à se rendormir dans la maison qui nourrissait ses souvenirs d'enfance insista 'Je vais envoyer le chauffeur t'en prendre, ne t'inquiète pas. Et pour ta toilette les douches sont équipées sauf si tu...' 'Je... quoi?' 'Tu es...' Lola qui voyait le visage gêné d'Adrian devina immédiatement de quoi il voulait parler 'En période? Non je ne le suis pas mais merci de t'en soucier.' Il se leva, s'approcha d'elle puis la tira vers lui 'J'arrive plus à me passer de toi. Tu as réussis à même t'inviter dans des souvenirs de ma vie où je ne te connaissais pas encore.' Et voilà, une chose de faite... La troisième étape sera le mariage mon cher. Crois-moi, j'y arriverai. Tu deviens stupide pourtant, je ne sais toujours pas pourquoi je me sens désolée pour toi... Mais désolée ou pas, une chose est sûre, je n'ai pas droit à l'amour. Non jamais. Pensa t-elle.
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