L'OMBRE DE MOI-MÊME

Félix Dupont, un petit garçon aux cheveux bouclés et aux yeux verts, se tenait devant la porte de l'école maternelle, les jambes tremblantes. C'était son premier jour de rentrée, et il était terrifié. Sa mère, une femme souriante aux cheveux blonds, lui prit la main et l'encouragea à entrer. "Tu vas voir, Félix, tu vas adorer l'école. Tu vas faire des amis, apprendre des choses nouvelles, et grandir." Mais Félix n'était pas convaincu. Il avait déjà entendu des histoires d'horreur sur l'école de la part de ses frères et sœurs. Lorsqu'ils entrèrent dans la classe, Félix fut frappé par le bruit et la pagaille. Les enfants couraient partout, criant et riant. Félix se sentit perdu et seul. La maîtresse, une femme sévère aux cheveux gris, les accueillit et commença à expliquer les règles de la classe. Félix essaya de l'écouter, mais il était distrait par les regards des autres enfants, qui semblaient tous plus grands et plus confiants que lui. Lors de la première activité, Félix fut humilié en essayant de dessiner un cercle et en faisant un gribouillage. Les autres enfants se moquèrent de lui, et la maîtresse lui dit de recommencer. La journée continua ainsi, avec Félix se sentant de plus en plus inférieur. Il trébucha sur les marches, renversa son verre de lait, et se trompa de mots lors de la récitation. Lorsqu'il rentra à la maison, Félix se sentait dévasté. Il se jeta dans les bras de sa mère et éclata en larmes. "Je déteste l'école, maman. Je suis stupide, je suis nul." Sa mère le serra fort et lui murmura à l'oreille : "Tu n'es pas stupide, Félix. Tu es juste un peu nerveux. Tu vas voir, tu vas t'y habituer et tu vas adorer l'école." Mais Félix n'était pas convaincu. Le lendemain, Félix se réveilla avec une sensation d'anxiété qui lui serrait le ventre. Il ne voulait pas retourner à l'école, mais sa mère l'encouragea à se lever et à se préparer. "Tu vas voir, Félix, tu vas t'y habituer et tu vas adorer l'école", lui dit-elle en lui préparant un petit déjeuner. Mais Félix n'était toujours pas convaincu. Il avait déjà l'impression que l'école était un endroit où il ne pouvait pas être lui-même. Il enfila ses vêtements et descendit à la cuisine, où son père lisait le journal. "Bonjour, mon grand ! Comment vas-tu ?" lui demanda-t-il. Félix haussa les épaules. "Je ne sais pas, papa. Je ne veux pas aller à l'école." Son père posa le journal et le regarda avec sérieux. "Écoute, Félix, l'école est importante. Tu vas apprendre des choses nouvelles, faire des amis... Tu vas voir, tu vas t'y habituer." Félix soupira et finit son petit déjeuner en silence. Il savait que ses parents voulaient le soutenir, mais il se sentait déjà comme un échec. Lorsqu'il arriva à l'école, Félix vit que les autres enfants jouaient déjà ensemble. Il essaya de se joindre à eux, mais ils l'ignorèrent. La maîtresse lui demanda de lire un texte à haute voix, mais Félix se trompa de mots et les autres enfants se moquèrent de lui. Pendant la récréation, Félix essaya de jouer au foot avec les autres garçons, mais il trébucha et tomba. Les autres se moquèrent de lui et l'appelèrent "le maladroit". Félix se sentait de plus en plus seul et humilié. Il se demandait pourquoi les autres enfants ne l'aimaient pas et pourquoi il était si nul. Mais alors, quelque chose de surprenant se produisit. Une petite fille aux cheveux bruns et aux yeux bleus s'approcha de lui et lui sourit. "Salut, je m'appelle Emma. Je t'ai vu tomber et je voulais m'assurer que tu allais bien." Félix fut à la fois surpris, mais aussi touché par la gentillesse d'Emma, et se sentit un peu mieux. Peut-être que l'école ne serait pas si terrible finalement. Il commença à parler avec Emma et découvrit qu'ils avaient des intérêts communs. Ils aimaient tous les deux les dinosaures et les aventures. Emma lui montra ses dessins de tyrannosaures et de tricératops, et Félix fut impressionné par son talent. "Tu es vraiment douée !" lui dit-il. Emma sourit et lui tapa sur l'épaule. "Toi aussi, tu es sympa. Je suis contente que nous soyons dans la même classe." Félix se sentit un peu mieux, mais il savait que l'école n'était pas encore gagnée. La maîtresse annonça que les enfants allaient faire un concours de dessin, et Félix se sentit paniquer. Il savait qu'il ne pouvait pas dessiner et que les autres allaient se moquer de lui. Emma remarqua son anxiété et lui chuchota : "Ne t'inquiète pas, Félix. Je vais t'aider. Nous allons dessiner ensemble." Félix hésita un instant, mais Emma lui prit la main et l'entraîna vers la table de dessin. Ils commencèrent à dessiner un paysage avec des montagnes, des arbres et un soleil. Félix était surpris de voir à quel point Emma était douée pour dessiner. Lorsque le concours fut terminé, la maîtresse demanda aux enfants de présenter leurs dessins. Félix était terrifié, mais Emma lui sourit et lui dit : "Ne t'inquiète pas, je serai là pour toi." Lorsqu'ils présentèrent leur dessin, la maîtresse fut impressionnée. "Wow, c'est un excellent travail ! Vous deux, vous avez vraiment du talent." Les autres enfants applaudirent, et Félix se sentit un peu plus confiant. Peut-être que l'école ne serait pas si terrible finalement. Il regarda Emma et sourit. "Merci pour ton aide. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi." Emma sourit et lui tapa sur l'épaule. "De rien, Félix. Nous sommes amis maintenant." Emma sourit également et lui tapa sur l'épaule. "Je te l'avais dit, Félix ! Nous sommes une bonne équipe !" Les autres enfants les félicitèrent et leur demandèrent de montrer leur dessin. Félix et Emma le montrèrent fièrement, expliquant les différentes parties et ce qu'elles représentaient. Lorsque la récréation arriva, Félix et Emma allèrent jouer ensemble. Ils jouèrent à tag, à cache-cache et au foot. Alex se sentait enfin comme s'il faisait partie de quelque chose.