LETTRE XIII
La Marquise de Merteuil à Cécile VolangesJe suis très fâchée, ma belle, et d’être privée du plaisir de vous voir et de la cause de cette privation. J’espère que cette occasion se retrouvera. Je m’acquitterai de votre commission auprès du chevalier Danceny, qui sera sûrement très fâché de savoir votre maman malade. Si elle veut me recevoir demain, j’irai lui tenir compagnie. Nous attaquerons, elle et moi, le chevalier de Belleroche au piquet ; et, en lui gagnant son argent, nous aurons, par surcroît de plaisir, celui de vous entendre chanter avec votre aimable maître, à qui je le proposerai. Si cela convient à votre maman et à vous, je réponds de moi et de mes deux chevaliers. Adieu, ma belle ; mes compliments à ma chère Mme de Volanges. Je vous embrasse bien tendrement.
De…, ce 13 août 17 **.