Chapter 6

1581 Words
  En entendant que Royce n’avait plus l’intention de sauver l’entreprise de la famille Gilbert, Bard paniqua !   Ses yeux devinrent rouges de colère. Il tendit le bras et gifla lourdement Juno. « Tu es une femme tellement idiote ! Je t’avais demandé de t’occuper des affaires de la famille, c’est comme ça que tu fais des choses ? tu as failli tué la mère de Morgane . À partir de maintenant, tu vas rester dans ta chambre pour réfléchir à ce que tu as fait. Ne sortez pas et ne m’embarrassez plus ! » Bard avait aboyé avec colère.   Cette scène de violence surprit Royce. Décidément, Bard était-il vraiment un brut à ses yeux ? Juno, quant à elle, était un peu étourdie après avoir été giflée par Bard. Elle le regardait d’un air absent, comme si elle ne comprenait pas de quoi il parlait.   Avant que Royce ne déchaîne davantage sa colère, Bard ordonna rapidement à un serviteur d’emmener Juno dans sa chambre et d’apporter de la nourriture à Maggie. Il ne pouvait qu’espérer que Royce lui donnerait une chance de réparer ses erreurs.   Alors que Morgane aidait sa mère à s’asseoir pour boire une gorgée de lait, une ombre noire s’approcha d’elle par-derrière. Elle fut tout d’abord prise de panique, pensant que c’était Bard ; puis elle leva les yeux et vit que c’était Royce.   Son beau visage était à moitié couvert par son masque, mais il pouvait difficilement cacher son charme captivant. Morgane put voir un éclair d’inquiétude apparaître dans les yeux vert émeraude de Royce. Bien que ce ne fut qu’un moment, Morgane se sentait en sécurité, tout comme le léger parfum de rose qui se dégageait d’un sentiment de sécurité. Elle sentit un fort besoin de lui exprimer sa gratitude :   « Merci, M. Salvador », les yeux de Morgane étaient rouges, mais elle trouva la force de sourire.   Bien que Morgane eût toujours peur que Royce fût un vampire, elle lui était reconnaissante de les avoir sauvées, elle et sa mère.   Il aurait pu les laisser mourir, entre les serres de Bard, mais il ne l’a pas fait.   Royce voulait surveiller Morgane de près pour qu’elle ne lui joue plus aucun tour. Cependant, lorsque son regard rencontra ses yeux bleus profonds remplis de sincérité, il ne sut pas comment répondre, alors il détourna rapidement le regard, gardant le silence pour dissimuler la panique qu’il ressentait intérieurement. Morgane ne remarqua rien d’étrange dans le comportement de Royce et continua à nourrir sa mère.   Après avoir pris son repas et s’être reposée, Maggie reprit finalement des forces. Elle leva lentement le bras et tapota l’épaule de Morgane en lui disant faiblement : « Est-ce M. Salvador ? » puis elle reprit après une brève respiration : « Merci, M. Salvador, de m’avoir sauvée. »   Royce fit un signe de tête poli à Maggie. Mais il ne parla pas. Morgane répondit en ce moment :   « Oui, maman. C’est M. Salvador, mon mari. » Morgane hésita et regarda Royce en s’excusant. Elle lui fit cette demande tout en maintenant son radieux sourire : « M. Salvador, pouvez-vous nous excuser un moment, s’il vous plaît ? Je souhaite parler à ma mère en privé pendant un moment. »   Morgane voulait être seule avec sa mère pendant un moment. Soupçonnant ses motivations, le regard de Royce devint froid et il demanda à Morgane : « Y aurait-il quelque chose que je ne puis pas écouter ? Ou essayiez-vous de planifier quelque chose dans mon dos ? » Puis il ajouta : « N’oublie pas que tu es ma femme ! »   Morgane était furieuse. Au fait, elle trouvait cette réaction de Royce maladroite. Elle ne s’attendait pas à ce que Royce ait autant de doutes à son sujet. Avant même que Morgane ne puisse répliquer, sa mère l’interrompit rapidement : « C’est bon, Morgane. M. Salvador fait désormais partie de notre famille. Il mérite de savoir ce qui s’est passé. D’ailleurs, nous n’avons rien à lui cacher. »   Morgane l’autorisa à rester après avoir entendu les paroles de sa mère. Elle demanda ensuite à sa mère ce qui s’était passé ces derniers jours. Quand Maggie vit les blessures fraîches sur le corps de Morgane, elle se mit à pleurer tristement en serrant Morgane dans ses bras.   Royce regretta instantanément d’avoir insisté pour rester. Pourtant, grâce à sa capacité auditive surnaturelle, il pouvait entendre leurs conversations de l’extérieur de la pièce, même lorsque la porte était fermée, ses capacités lui permettaient de voir à travers les murs. À présent, il ne pouvait que supporter les deux femmes en pleurs malgré le fait que cette épreuve le bouleversait. Il ne parvenait pas à supporter un tel supplice.   Avant de partir, Morgane prévint Bard que s’ils traitaient à nouveau mal sa mère, Royce ne l’aidera pas à sauver la société Gilbert.   Elle avait été très franche, car elle croyait que Royce voulait vraiment l’aider et ne dévoilerait pas ses mensonges. Son comportement de tout à l’heure le lui faisait croire. Royce était tenu à côté d’elle pendant qu’elle parlait.   En observant Morgane adopter une attitude forte, Royce se rendit compte que Morgane était très observatrice des gens qui l’entourent et qu’elle savait utiliser l’influence de son entourage. Elle était en effet une femme très intelligente. Royce commença dès cet instant à s’intéresser à elle un peu plus.   Lorsque Morgane monta dans sa voiture, elle se rendit compte que Royce n’était pas monté dans la voiture dans laquelle il était arrivé. Au lieu de cela, il était monté sur la banquette arrière avec elle. Morgane devint donc prudente.   Elle essaya de garder une distance avec lui, car elle ne pouvait pas ignorer le fait qu’il était un vampire. Elle ne le connaissait vraiment pas encore.   Elle s’éloigna lentement de Royce sans qu’il s’en aperçoive. Elle se sentait soulagée de voir un écart sûr entre eux. Alors qu’elle fermait les yeux pour se reposer, une douleur aiguë et lancinante irradiait de ses blessures. Elle fronça les sourcils, s’efforçant de ne pas gémir.   La douleur l’empêchait de dormir. Elle ouvrit lentement les yeux et fut surprise de voir les yeux vert émeraude de Royce qui la fixaient. Elle sursauta, puis se ressaisit. Après un bref moment, Royce brisa le silence :   « Tu mérites vraiment un Oscar de la meilleure actrice », taquina-t-il, « Tes talents d’actrice étaient impressionnants. »   Les longs cils de Morgane frémirent. Elle se demanda, « Que va-t-il faire maintenant ? »   Elle cacha sa nervosité et s’excusa sincèrement : « Je suis désolée, M. Salvador. Je leur ai menti pour pouvoir voir ma mère. J’espère que cela ne vous a pas dérangé. Veuillez me pardonner, je vous en prie. »   Royce ne la crut pas. Ses yeux étaient rivés sur Morgane, comme un aigle surveillant sa proie, prêt à l’attaquer à tout moment.   Morgane tenait fermement sa main droite, cherchant un couteau qu’elle avait caché sous sa manche pendant qu’elle nourrissait sa mère à l’instant. Elle savait qu’elle en aurait besoin dans des moments comme celui-ci. Royce la fixait froidement. Puis il gloussa :   « Haha… » Son ton était rauque. Morgane ne pouvait pas discerner ses véritables émotions dans son rire, et cela l’avait fait se sentir étourdie soudainement. Elle ne put s’empêcher de détourner le regard, incapable de continuer à le fixer.   Cependant, Royce ne voulait pas la laisser partir. Il avait délibérément mis sa main dans son dos et l’avait tirée vers lui. Leurs deux corps se collèrent. Le parfum des roses se faisait plus fort dans l’air, et Morgane était forcée de regarder directement dans les yeux verts de Royce. Involontairement, elle était presque hypnotisée par son regard. Elle céda naturellement à son invitation, sans résistance.   Sa réaction fit bondir Royce. Il n’arrivait pas à croire qu’il n’avait pas eu besoin d’utiliser ses capacités de lire des pensées pour prendre le dessus sur sa volonté. En se basant uniquement sur son apparence, il était déjà capable de l’hypnotiser si facilement !   Les humains étaient en effet les plus faciles à tromper !   Le bout des doigts glacés de Royce caressa ses joues et frotta doucement le lobe de son oreille. Engourdie et terrifiée, Morgane se ressaisit rapidement. Avait-elle oublié qu’il est un vampire ? Une goutte de sueur se décrocha de son cou, elle la sentit parcourir sa colonne vertébrale, et alla s’échouer sur ses jambes.   La voiture était remplie de la douce odeur du sang de Morgane, car le sang suintait encore de ses blessures fraîches. Les yeux de Royce devinrent soudainement noirs, et une paire de crocs acérés apparut aux coins de sa bouche. C’était comme s’il était prêt à satisfaire ses désirs sanguinaires !   Le corps de Morgane se crispa de peur et elle serra le couteau très fort. Elle était prête à le planter dans le cœur de Royce à tout moment. Pour Morgane, c’était une question de vie ou de mort !   Le bout des doigts de Royce effleura doucement l’arrière de ses oreilles, puis, fit le tour de son dos et la main sur sa taille la saisit fermement. Ses longs crocs s’approchaient lentement de son cou, et le parfum du bouillon de nuit et des roses se mélangeait dans l’air, se mêlant à la douce odeur du sang frais. Ce parfum séduisant l’enivrait de façon inattendue.   Royce ferma les yeux de plaisir, et ses crocs se rapprochèrent de plus en plus du cou de Morgane, brillant doucement d’une lumière glacée…
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