Chapitre 20 Le fort Galifet était détruit, nos habitations avaient disparu ; un plus long séjour sur ces ruines était inutile et impossible. Dès le soir même nous retournâmes au Cap. Là, une fièvre ardente me saisit. L’effort que j’avais fait sur moi-même pour dompter mon désespoir était trop v*****t. Le ressort, trop tendu, se brisa. Je tombai dans le délire. Toutes mes espérances trompées, mon amour profané, mon amitié trahie, mon avenir perdu, et par-dessus tout l’implacable jalousie, égarèrent ma raison. Il me semblait que des flammes ruisselaient dans mes veines ; ma tête se rompait ; j’avais des furies dans le cœur. Je me représentais Marie au pouvoir d’un autre amant, au pouvoir d’un maître, d’un esclave, de Pierrot ! On m’a dit qu’alors je m’élançais de mon lit, et qu’il fallait