IJ’adresse ces lignes écrites dans l’Inde à mes parents d’Angleterre.
Mon but est d’exposer le motif qui m’a fait refuser ma main et mon amitié à mon cousin John Herncastle. La réserve que j’ai gardée jusqu’ici sur ce chapitre a été mal interprétée par plusieurs membres de ma famille, à la bonne opinion desquels je tiens. Je les prie de suspendre leur jugement jusqu’à ce qu’ils aient lu ce récit, et je déclare, sur l’honneur, que ce que je vais écrire ne renferme que la plus stricte vérité.
Le différend entre mon cousin et moi s’éleva lors d’un grand événement militaire auquel nous prîmes part tous deux : l’assaut livré à Seringapatam par le général Baird, le 4 mai 1799.
Pour aider à l’intelligence de l’histoire, il faut que je me reporte à l’époque qui précéda l’assaut, et aux bruits qui couraient dans notre camp sur l’or et les joyaux entassés dans le palais de Seringapatam.