CHAPITRE XVLe sergent garda le silence, absorbé dans ses réflexions, jusqu’à ce que nous nous trouvassions dans le bois de sapins. Là, il se secoua, comme un homme qui a pris un parti, et il m’adressa de nouveau la parole. « Monsieur Betteredge, dit-il, puisque vous m’avez fait l’honneur de vous embarquer sous mes ordres, et dans ma barque, et que votre concours peut m’être précieux, je ne vois aucune raison pour continuer à nous tromper mutuellement ; je vais donc vous donner pour ma part l’exemple de la franchise… Vous êtes décidé à ne me donner aucune information contre Rosanna Spearman, parce qu’elle s’est montrée bonne fille vis-à-vis de vous, et que vous la plaignez sincèrement. Ces considérations pleines d’humanité vous font infiniment d’honneur, mais, dans les circonstances actuel